À la barre l’ancien chef des flics à l’aéroport de Conakry a d’abord confirmé la lettre interdisant de sortie du territoire d’Ibrahima Diallo par le procureur du Dixinn.
Alors que l’ancien commissaire de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré (AST) de Conakry, Ibrahima Naby Traoré a déjà commencé à comparaître devant le tribunal de première instance de Mafanco dans le procès l’opposant au responsable des opérations du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) Ibrahima Diallo, la lettre interdisant à cet acteur de la société civile de voyager a déjà fuité.
Le procureur de la République, près le Tribunal de Première Instance de Dixinn, Algassimou Diallo avait pris la décision en date 29 Juillet 2022 de signifier au Directeur central de la police de l’air et des frontières d’interdire à Billo Bah et Ibrahima Diallo de sortir du territoire national. « Monsieur le Directeur central, j’ai l’honneur de vous transmettre pour exécution, les réquisitions aux fins d’interdiction de sortie du territoire national, concernant Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah, membres du Front National pour la défense de la constitution (FNDC). Vous en souhaitant bonne réception, je vous prie de croire en l’assurance de ma franche collaboration », avait écrit le Procureur de la République près le TPI de Dixinn, Algassimou Diallo.
C’est pourquoi, devant la barre hier jeudi 20 juillet, l’officier de la police Ibrahima Naby Traoré a soutenu avoir fait exécuter qu’une décision de justice : « J’avais reçu une demande de non autorisation de sortie de Ibrahima Diallo. Mes hommes ne sont pas allés au-delà de la décision du procureur. Je n’ai pas empêché Ibrahima Diallo de sortir. C’est une décision de la justice guinéenne qui l’a empêché de sortir », s’est-il défendu.
L’activiste Ibrahima Diallo qui devait voyager sur Niger (Niamey) dit avoir perdu 12 millions de franc guinéens, le prix de son billet et 750 dollars pour ses frais d’hôtel. Il rassure n’avoir jamais été informé qu’il est interdit de sortir du territoire national. « Si j’étais informé que je ne suis pas autorisé de sortir, je n’allais pas partir à l’aéroport. Donc, si le commissaire me montrait cette correspondance, je n’allais pas porter plainte », a-t-il dit.
La suite du procès est renvoyée au 27 juillet prochain.