Quarante-huit heures après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle, par la CENI, donnant le candidat du parti au pouvoir vainqueur, les opposants continuent de battre le pavé avec de fortes manifestations de rues caractérisées à des violences meurtrières. Dans cette tension, les manifestants ont attaqué plusieurs domiciles ce jeudi 25 février 2021 à Niamey, la capitale, dont celui du journaliste correspondant de la radio RFI Moussa Kaka avant d’être incendiée.
Les manifestants accusent Moussa Kaka d’être un partisan de Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir déclaré victorieux de la présidentielle du 21 février dernier.
Au total deux morts et environ 200 arrestations dans les rangs des manifestants.
Mahamane Ousmane candidat de l’opposition a annoncé mercredi avoir remporté le scrutin avec 50,3 des voix. Depuis cette déclaration, le challenger du parti présidentiel est bloqué dans son fief à Zender à 900 km de la capitale, l’empêchant regagner Niamey. Les domiciles de ses soutiens sont actuellement encerclés par les forces de sécurité à Niamey et son directeur de campagne qui fut chef d’Etat-major sous Tandja interpellé.
Face à cette situation alarmante, la radio française RFI a condamné cet acte à l’encontre de leur journaliste. « Heureusement, Moussa Kaka et toute sa famille sont indemnes. RFI constate que cette attaque survient quatre jours après le second tour de l’élection présidentielle et que Moussa Kaka a été visé en tant que journaliste. Il s’agit d’une très grave atteinte à la liberté de la presse. RFI apporte tout son soutien à son correspondant, condamne cet acte liberticide et continuera de défendre la liberté d’informer » a indiqué le média occidental.