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Tougué : A cœur ouvert, le maire de Kollangui décrypte l’enjeu du développement local

La commune rurale de Kollangui, préfecture de Tougué dans la région de Labé en Guinée est l’une de sous-préfecture les plus enclavée du pays. Le maire Elhadj Mamadou Lamine Diallo tant la main aux personnes de bonne volonté. 

Parlez-nous un peu de la mairie c’est-à-dire son fonctionnement ?

Nous travaillons petit à petit depuis que nous avons été installés. On n’a pas pu avoir les moyens que nous souhaitons pour travailler. Parce que depuis que nous été installé, nous n’avons reçu que peu d’aide. Nous n’avons absolument rien trouvé dans les caisses de  la commune.  Au contraire, nous avons hérité des dettes. Nous sommes très gênés par cette situation. Les autres communes qui nous entourent souffrent presque de la même manière. Là où nous devrions gagner de l’argent c’est le marché, mais de ce côté aussi, le revenu est extrêmement faible. Nous n’avons pas encore un marché digne de nom pour gagner quelque chose. Ce qui explique cette situation.

Quelles difficultés rencontrez-vous ?

Les difficultés que nous rencontrons de plus, c’est le manque de moyens. Comme je l’ai dit tantôt, notre marché est très étroit. Nous n’avons pas encore un autre lieu ou on peut soulager les citoyens de notre commune. Alors que l’attente est très énorme.

Nous sommes beaucoup inquiets par rapport à cette situation. Le peu d’infrastructures qui se trouve au sein de la commune c’est souvent grâce aux contributions des ressortissants  de la localité.

Depuis quand l’antenne de l’ANAFIC a été mise en place dans votre commune? Et quel est son mode de fonctionnement ?

Depuis que L’ANAFIC a été mis en place ici, vraiment nous avons eu beaucoup d’avancées. Nous avons choisi deux lieux. L’ANAFIC nous a octroyé une école et un hôpital. Nous avons de façon souveraine de mettre l’école à une localité qui était desservie  jusqu’à présent. Et nous avons envoyé l’hôpital à Labha dans un autre secteur. Toute la sous-préfecture, il n’y a que deux postes de santé. Celui de Fello et Kollangui centre. Labha souffre aussi le même problème. Parce qu’entre Labha et Kankalabe c’est entre  9 et 12km. C’est trop distant pour amener un malade. Et vraiment la construction de ce poste de santé a bien réussi. Nous avons fait une première remise. L’infirmier a déjà commencé à travailler. Pour le Kollangui centre nous avons pris le centre culturel. Là aussi évolue petit à petit. Mais celui qui a été confié le projet est très lent. À chaque fois je me plein à lui, mais toujours il continue. Il avait envoyé de tôles ici qui sont gâtées au cours de la route. J’étais à Conakry à l’époque malade. Et j’avais dit à mes conseillers de ne pas accepter de mettre les tôles comme couverture. Certaines personnes l’on poussée à les mettre. Quand je suis revenu, il a enlevé. Il a acheté de tôles neuves. Et il m’a informé qu’actuellement les tôles qu’il a achetées se trouvent à Labé. Même les travailleurs ne sont pas contents de lui parce qu’ils ne gagnent rien actuellement.

Combien avez-vous reçu en termes de fonds depuis l’installation de votre équipe?

L’année dernière L’ANAFIC nous avait donné 2 milliards et quelques pour le poste de santé et le centre culturel. Et le montant a été bien utilisé.

Pour le collège de Kollangui, l’argent qu’on avait eu à notre arrivée nous avons décidé de clôturer le collège. Ce qu’ANAFIC a donné c’était pour le poste de santé, l’école et le centre culturel. (….)

Des personnes de mauvaise foi se sont attaquées à la clôture du collège. Ils  seront arrêtés, jugé et condamné à la hauteur de leur forfaiture.

Quand à l’école primaire construite en 1953, elle est très délabrée et a besoin de rénovation. Il y en d’autres écoles également dans les districts qui aussi qui doivent être rénovées. Je peux même dire, il y a certaines écoles ici qui sont plus gâtées que celle-là. Au moins cette école-là elle manque un peu de peinture. Mais le travail est bien fait. Quand vous vous voyez celle de ngangaran elle est pitoyable. C’est elle que je souhaite régler d’abord.

Combien d’infrastructures réalisées depuis votre arrivée à la tête de cette commune?

Nous avons mobilisés la population, pour travailler avec les moyens de board pour la construction de cette route qui quitte le carrefour du marché jusqu’AFIA. Nous avons pris encore celle qui est là jusqu’à Labha. En plus il y a un point juste à quelques mètres du carrefour nous l’avons pris jusqu’à Belia. Toutes ses routes là, quelque soit la petitesse d’une voiture, elle peut passer sans problème. En plus du poste de Santé de Labha, le centre culturel, le pont de Kobera et celui en Construction sur la Nhanharan.

Alors quel appel avez-vous à lancer à l’endroit de votre hiérarchie et aux ressortissants pour le développement durable de Kollangui ?

Kollangui est une localité extrêmement pauvre. Les populations tirent le diable par la queue. Tout, absolument tout est à faire. Nous sollicitons l’aide de l’Etat, des ONGs, des ressortissants et de toutes les personnes de bonne volonté. Afin de soulager un tant soit peu ces populations qui manquent de tout. Je profite de l’occasion pour remercier et encourager la coordination des ressortissants. Je souhaite que la dynamique qui vient d’être lancer puisse prospérer pour le bonheur des citoyens à la base.

En ce qui nous concerne, l’équipe communale que je dirige est entièrement à leur disposition. Tous ensembles nous pouvons.

 

Amadou Tidiane Diallo de retour de Tougué

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