En Guinée, l’an dernier, des journalistes m’avaient demandé mon avis sur la « nouvelle constitution ».
Comme réponse, j’avais dit que parmi les lois, seul le décret est intuitu personae (c’est-à-dire, il est fait en considération d’une personne, par exemple pour lui accorder un avantage).
La constitution, loi fondamentale, n’est donc jamais intuitu personae (elle a un caractère impersonnel et général) : elle ne peut être faite en considération d’une personne pour lui octroyer un avantage). Dans le cas contraire, il ne s’agit pas d’une constitution, mais d’un décret.
Cela dit, si la « nouvelle constitution » (l’originale ou la falsifiée) était utilisée pour briguer un troisième mandat, il faudra l’appeler décret de reconduction du président de la République pour un troisième mandat (et un quatrième mandat viendrait prolonger la souffrance de nos populations, jusqu’en 2032).
Mais je suis sûr qu’on n’en arrivera pas là : entre un destin imposé et un destin choisi (pour une vaste guerre contre la corruption, les détournements…, un Plan national pour la bonne gouvernance, un RMG de 500 000 francs par mois et par habitant, un métro souterrain km36-Kaloum livrable en 2024), … le destin choisi sera le choix souverain.
Pour une Guinée fière, heureuse, émergente et inclusive !
Ibrahima Bah
Respect des deniers publics et du citoyen
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