L’armée camerounaise a confirmé vendredi 5 juin la mort en détention du journaliste camerounais anglophone Samuel Wazizi, annoncée mercredi par des associations de la société civile, réfutant des actes de tortures et l’accusant « d’intelligence avec les terroristes », selon un communiqué.
Le communiqué est signé du chef de division à la communication au ministère de la Défense lève d’emblée tout équivoque sur la situation du journaliste : Samuel Wazizi est mort.
Sur les circonstances de son décès, le communiqué précise qu’après son arrestation le 2 août à Ekona, dans le sud-ouest du pays, le confrère que l’armée qualifie de « logisticien de divers groupes terroristes » avait été transféré pour exploitation au service central de recherche judiciaire à Yaoundé. Il serait arrivé dans un état fébrile. Conduit à l’hôpital, il est mort quelques jours plus tard, le 17 août, des suites d’une sepsis (septicémie) sévère. Il n’a subi aucun acte de torture ou sévices corporels, soutient le chef de la communication au ministère de la Défense.
Le syndicat national des journalistes du Cameroun SNJC et l’Association camerounaise des journalistes d’expression anglaise ont tout de suite rejeté cette version des faits. Elle ne serait qu’un tissu de mensonges et une ultime provocation selon Denis Nkwebo, le président du SNJC. Et déjà dès ce samedi 6 juin, à l’initiative du syndicat de journalistes d’expression anglaise une manifestation de journalistes est annoncée à Yaoundé.
Denis Nkwebo pointe plusieurs incohérences dans le communiqué du gouvernement, à commencer tout simplement par le récit du jour de son arrestation.
Avec RFI