Le président guinéen, Alpha Condé qui utilise le forcing pour organiser un double scruntin législatif et référendaire le dimanche prochain refuge la venue d’une délégation des chefs d’Etat de la CEDEAO en Guinée. Une attitude qui démontre la volonté du locataire du palais Séhkoutoureya à faire passé sa nouvelle constitution en vue de s’éterniser au pouvoir, malgré les vives contestations meurtrières.
C’est Une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pilotée par plusieurs chefs d’État de l’organisation devait se rendre en Guinée ce vendredi.
Selon deux sources haut placées, la Cédéao, présidée par le chef d’État nigérien, Mahamadou Issoufou, envisageait d’envoyer ce vendredi une délégation en Guinée, à quelques jours des élections législatives et du référendum pour une nouvelle Constitution.
La mission de haut niveau aurait dû regrouper quatre présidents : le Nigérian Muhammadu Buhari, le Ghanéen Nana Akufo Ado, le Burkinabè Roch Christian Kaboré et le Nigérien et dirigeant en exercice de l’institution régionale, Mahamadou Issoufou.
Selon nos informations, le président guinéen Alpha Condé aurait été approché par la Cédéao, mais le chef d’État a opposé une fin de non recevoir à la délégation.
La mission a donc été avortée. Cela faisait plusieurs jours que la Cédéao menait de démarches pour tenter de résoudre la crise en Guinée. Les capitales ouest-africaines ont redoublé d’efforts diplomatiques, selon des sources proches de la Cédéao. Celle-ci, comme elle l’a fait en Guinée-Bissau, tient au sacro-saint principe du respect de la Constitution et toute tentative de remise en cause des textes fondamentaux d’un pays membre est vouée à l’échec.
La Cédéao est jusqu’ici restée silencieuse sur la tenue du double scrutin en Guinée prévu ce dimanche. Un double scrutin que l’opposition, réunie au sein du FNDC, le Front national pour la défense de la Constitution, appelle à boycotter.
Afriquevision avec RFI