Le cauchemar continue de sévir en Guinée. Le pays qui est en proie à des manifestations sanglantes et réprimées par les forces de l’ordre depuis octobre 2019, a relancé ses contestations ce mardi 28 janvier 2020, contre le changement constitutionnel.
Comme lancé par le front national pour la défense de la constitution (FNDC), les guinéens ont repris les rues, après quatre jours de trêve. Les manifestants réclament le retrait du projet de changement de constitution, qui ouvre la voie à l’actuel chef de l’Etat Alpha Condé de briguer plusieurs autres mandats. A 83 ans, le locataire du palais Séhkoutoureya entend s’éterniser au pouvoir, malgré le chaos que traverse son pays.
Pour cette nouvelle journée, de nombreuses villes, comme la capitale Conakry, Dubréka et tant d’autres ont répondu à l’appel de la coalition FNDC, qui pilote les frondes. Dans les rues, des heurts sont enregistrés entre les citoyens hostiles au régime et les agents de sécurité.
Pour dissuader les combattants, le pouvoir a procédé à des arrestations massives, il s’est également livré à des répressions meurtrières, dont un jeune de 19 ans a reçu une balle à Cosa dans la nuit dernière, quartier situé en banlieue de la capitale. On dénombre aussi plusieurs blessés. Selon les leaders de la structure de lutte, les autorités ont intimidé la croix rouge et les hôpitaux à ne pas recevoir les victimes.
Cette descente des guinéens, intervient à un moment où le représentant du secrétaire des nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas est en séjour en Guinée, qui d’ailleurs a rencontré hier lundi les acteurs sociaux politiques, histoire de dénouer la crise. Mais pour l’heure, chaque camp est campé sur sa position.
Karaiba Diaby pour afriquevision.info
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