Tribune. Après plusieurs investigations menées, il ressort que le mandat d’arrêt décerné par le juge d’Abidjan tombe sur le coup de l’article 3 du statut d’Interpol qui stipule que : « Toutes activités à caractère politique, militaire ou religieuse sont formellement interdites par l’Organisation. » Et le mandat d’arrêt décerné contre Guillaume Soro vise une deuxième infraction qui est l’atteinte à la sûreté de l’État qui est une infraction politique ; et l’Organisation analyse les demandes de publication de notice rouge au cas par cas.
C’est pourquoi ce mandat n’a pu être publié et appliqué contre le leader de « Générations et Peuples Solidaires », car l’Organisation poursuit des infractions de droit commun qui ont un intérêt pour la coopération policière internationale.
À ce jour aucune notice rouge contre Guillaume Kigbafori SORO à Interpol relativement au mandat d’arrêt international de la justice ivoirienne n’a été activé par les services d’Interpol. Voilà qui est désormais clair, le député de Ferkessédougou ne pourra donc pas être extradé vers Abidjan comme le veut le pouvoir ivoirien.
C’est donc pour la Police Internationale une raison de plus de ne pas inquiéter l’ancien Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Et Guillaume Soro mènera sa résistance patriotique en organisant celle-ci de l’extérieur. Bien des cas de cette nature ont permis à certains leaders de se relancer et mettre en débandade leurs adversaires.
Le cas du Général De Gaulle en est une parfaite illustration. C’est avec une fierté légitime qu’il a obtenu sa victoire à partir de l’Angleterre et faire échouer l’occupation Allemande le 18 Juin 1940. Les circonstances ne sont peut-être pas les mêmes mais les stratégies peuvent se ressembler ; et dans ce cas, l’assurance d’une victoire pour Guillaume Kigbafori SORO est certaine. L’homme a pu braver plusieurs crises en obtenant des résultats salvateurs par le sérieux dans le travail et par la fidélité à ses convictions. Il a des atouts, étant donné que plusieurs ivoiriens placent leur espoir en lui ; il a eu le temps de le prouver dans la véritable construction d’un État droit en Côte d’Ivoire.
Le changement de mentalité et le courage dans ces résolutions viendront le légitimer, car il a su s’imposer une ligne de conduite non négociable face aux intérêts de l’État. C’est ce qui est l’homme dans son indépendance et dans son utilité politique, il saura s’y prendre le moment venu. Que la Lumière Divine le guide et lui en donne les possibilités.
On a encore en mémoire ce scénario de Thomas Boni Yayi qui avait lancé un mandat d’arrêt contre Patrice Talon en 2014 prétextant à un empoisonnement, mais cet argument n’avait pas de bénédiction. C’était une hypothèse absurde, mais ironie du sort c’est bien Patrice Talon qui est aujourd’hui au pouvoir à Cotonou. Comme quoi, à vouloir tout gagner on risque de tout perdre en s’écroulant. C’est cela aussi le drame de l’acharnement envers des innocents, car l’histoire est parfois têtue, le bien ou le mal fait se retourne toujours contre son auteur.
L’ennemi du mensonge c’est le temps. Le temps fera son œuvre à tout instant. Pharaon avait durci son cœur ; mais face au temps il avait fini par libérer les enfants d’Israël.
Ibrahima Diallo
Journaliste-écrivain