Depuis plus de 72 heures, la préfecture de Boké traverse une crise sociale aigue. A l’origine, le manque d’eau et d’électricité, furieux de cette situation alarmante les citoyens sont descendus massivement dans les rues de la ville pour exiger le retour de cette denrée fondamentale. Une manifestation qui a entrainé d’énormes dégâts matériels et des édifices publics vendalisés.
Quelques heures après l’accalmie, ce sont les jeunes de la localité minière de Sangarédi, située dans la même région ont emboité les œuvres de leurs amis dans la nuit du mercredi à jeudi 27 avril 2017.
Selon une jeune fille de la localité, qui a contacté notre rédaction sous couvert anonymat « les raisons de cette manifestation sont dues d’abord, au manque de courant électrique dans la ville. C’est seulement la cité où réside le personnel de la société qui en a. Ensuite vous avez le licenciement d’un certains nombre de jeunes par une société sous-traitantes de Guinea Alumina Corporation (GAC)
Exaspéré de cet état de fait mélancolique, les jeunes ce sont livrés à la destruction des biens d’autrui. Bilan plusieurs dégâts matériels, notamment des véhicules et autres engins de la compagnie de Bauxite de Guinée et même une banque primaire, a indiqué le maire. Pour le président de la délégation spéciale de Sangaredi Mamadou Houdy Bah, « malgré mes sensibilisations ces jeunes ont fait ce qu’ils voulaient, maintenant voilà les conséquences » a égrainé le numéro un de ladite localité.
Au total selon le maire, ils sont neuf jeunes qui se trouvent dans cette situation. Ils ont été déployés à un moment donné sur le site de la sous-préfecture de Kamsar, malheureusement il y a eu des malentendus entre les deux entités. Finalement, ces jeunes ont été redéployés dans la zone de Tinguilinta sans pour au tant utilisés, un fait qui a irrité ces travailleurs. Alors le code minier en son article 108 parle de l’emploi local, une manière de créer une bonne cohabitation, mais aussi favoriser le développement de ces localités.
Pour rappel, des négociations avaient eu lieu dans cette localité en décembre et janvier 2017 où certains jeunes avaient fustigé leur ras-hall bol, face à ce qu’ils qualifient des employés parasité dans leur localité, pendant qu’ils ont les mêmes compétences que ceux-ci. A l’issue, un protocole avait été signé entre les sociétés, autorités locale et ces jeunes, histoire de calmer l’ardeur. A noter que cette affaire, intervient au moment où le ministère des mines a mis récemment en place une plateforme de la mise en œuvre de la politique du contenu local conformément à l’article 107 et autres du code minier.
Affaire à suivre…..
Mamadou DIALLO pour afriquevision.info/contact@afriquevision.info
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