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Tribune. 𝗟es dix raisons qui justifient que Mamadi Doumbouya est un dĂ©linquant et dangereux criminel pour la GuinĂ©e

𝟭➡ Le contraste saisissant entre le discours de justification de prise du pouvoir de Mamadi Doumbouya d’une part, et d’autre part, la multiplication des dĂ©cisions et mesures liberticides et autoritaires prises depuis le 5 septembre 2021.  Il s’était engagĂ© Ă  inscrire en prioritĂ©, au cƓur du contrat qui le lie au peuple de GuinĂ©e, la situation socio-politique et Ă©conomique du pays, le dysfonctionnement des institutions rĂ©publicaines, le piĂ©tinement des droits des citoyens, l’instrumentalisation de la justice, la politisation Ă  outrance de l’administration publique, la gabegie financiĂšre, la pauvretĂ© et la corruption endĂ©mique. Aujourd’hui, les erreurs du passĂ© sont reproduites avant d’autant plus de zĂšle qu’elles conduisent la GuinĂ©e dans un cycle infernal faisant du putschiste funambule le pire cauchemar des GuinĂ©ens.

𝟼➡ L’instauration d’un rĂ©gime dictatorial sanguinaire en RĂ©publique de GuinĂ©e oĂč la moindre contestation au projet funeste de confiscation du pouvoir de Mamadi Doumbouya vous condamne Ă  une mort certaine prĂ©cĂ©dĂ©e d’actes de tortures et de traitements cruels, inhumains et dĂ©gradants. Il suffit, pour s’en convaincre de convoquer notre mĂ©moire rĂ©cente pour revisualiser cette scĂšne terrifiante de Mamadi Doumbouya manipulant des cadavres dans un vĂ©hicule sans parler des victimes de son coup d’état et des 47 GuinĂ©ens assassinĂ©s sauvagement sous son magistĂšre et pour lesquelles la moindre justice n’a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e.

𝟯➡ L’arnaque du siĂšcle maquillĂ©e sous la volontĂ© de Mamadi Doumbouya de lutter contre les infractions Ă©conomiques et financiĂšres. Un proverbe soussou dit qu’on ne peut pas juger une affaire de meurtre pendant qu’on tient en main une tĂȘte humaine. Comment un militaire propriĂ©taire de plusieurs immeubles acquis en un temps record par de l’argent public peut-il s’en prendre Ă  d’anciens dignitaires du rĂ©gime dĂ©funt sous le prĂ©texte de la lutte contre la dĂ©linquance Ă©conomique et financiĂšre ?

𝟰➡ L’enterrement de la libertĂ© de la presse sous les dĂ©combres de l’ivresse du pouvoir de Mamadi Doumbouya pour pouvoir rĂ©primer, torturer et terroriser en silence, Ă  huit clos. C’est ainsi qu’on assista, mĂ©dusĂ©s, au retrait des agrĂ©ments des Groupe HADAFO, GFM et DJOMA le mercredi 22 mai 2024, puis au retrait des frĂ©quences de ces mĂ©dias sur instruction de l’AutoritĂ© de RĂ©gulation des Postes et TĂ©lĂ©communications (ARPT) suivi du dĂ©mantĂšlement des Ă©quipements de ces mĂ©dias par son Directeur GĂ©nĂ©ral

đŸ±âžĄ Le retour Ă  l’ordre constitutionnel reportĂ© aux calendes grecs. A date, nous n’avons ni projet de constitution, ni referendum, ni code Ă©lectoral encore moins de fichier Ă©lectoral. Il n’est pas exclu que les guinĂ©ens attendent plus longtemps encore dans la mesure oĂč la volontĂ© de Mamadi Doumbouya et de ses complices comme les membres du CNT n’est pas d’Ɠuvrer au retour Ă  l’ordre constitutionnel. Et d’ailleurs, la junte militaro-civile n’a jamais cachĂ© son intention de confisquer le pouvoir. L’annonce du Premier ministre Bah Oury quant au prolongement de la durĂ©e de la Transition au-delĂ  de 2025 vient confirmer ce que beaucoup d’observateurs savaient dĂ©jĂ  sans parler de la sortie rĂ©cente du clown-porte-parole de Gaoual selon qui la transition n’a pas de durĂ©e fixe. Et le mĂȘme clown de s’interroger : « les pays africains ont connu beaucoup d’élections, mais est-ce que cela a donnĂ© plus de prospĂ©ritĂ©, plus de stabilitĂ©, plus de croissance et plus de paix Ă  nos pays ? » ignorant du haut de sa bĂȘtise lĂ©gendaire qu’il venait d’officialiser une invitation Ă  arriver au pouvoir autrement que par les urnes. La bĂȘtise insiste toujours disait Camus.

đŸČ➡ L’éradication du culte de la personnalitĂ©. Le 5 septembre 2021, le Colonel Mamadi Doumbouya avait ouvertement critiquĂ© le culte de la personnalitĂ© et la personnalisation outranciĂšre du pouvoir sous le rĂ©gime prĂ©cĂ©dent. Mais trente quatre mois aprĂšs, oĂč en est-on ? Le culte de la personnalitĂ© a-t-il disparu ? Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, il suffit de parcourir la ville de Conakry et d’Ă©couter certains discours. Que dire de l’initiation tous azimuts d’Ă©vĂ©nements et autres tournois de soutien au prĂ©sident du CNRD organisĂ© Ă  coĂ»t de milliards de francs du contribuable. Des portraits gĂ©ants du PrĂ©sident de la Transition sont affichĂ©s partout. Dans les discours, c’est Ă  peine si certains thurifĂ©raires ne le qualifient pas  » d’envoyĂ© de Dieu » ou de  » messie. L’on se croirait en CorĂ©e du Nord.

𝟳➡ À la suite de sa prestation de serment en 2021, Mamadi avait prĂ©sentĂ© son cirruculum vitae ou il dĂ©clarait ĂȘtre titulaire d’un master en armements. Quelques temps aprĂšs, le Pr. Jean-Jacques ROCHE, Directeur du Master DĂ©fense et dynamiques industrielles et concomitamment Directeur de l’Institut supĂ©rieur d’armements et de dĂ©fense Ă  l’UniversitĂ© Paris PanthĂ©on-Assas, mettra Ă  nu cette usurpation en indiquant que le despote Mamadi Doumbouya n’avait jamais suivi son programme de Master. Le voilĂ  honteusement dĂ©masquĂ©.

𝟮➡ La rĂ©surrection du narco-État avec la bĂ©nĂ©diction de Mamadi Doumbouya.

Avec l’avĂšnement de la nĂ©buleuse CNRD au pouvoir, les amis dealers d’Arnhem, Eindhoven, Maastricht, Amsterdam, Bruxelles et ChĂąteau rouge ont trouvĂ© en la GuinĂ©e un nouvel ELDORADO pour faciliter davantage le transit et l’acheminement de la cocaĂŻne vers les États europĂ©ens depuis le Bogota Ouest-africain qu’est devenu notre pays. Sous le rĂ©gime du CNRD, les principaux acteurs de ce trafic de cocaĂŻne ont Ă©tĂ© recyclĂ©s dans les hautes sphĂšres de l’administration, allant de la direction gĂ©nĂ©rale du protocole d’Etat Ă  la PrĂ©sidence de la RĂ©publique, en passant par la chambre de l’agriculture, de certains prĂ©sidents de conseils d’administration et des principales rĂ©gies financiĂšres comme le fond d’entretien routier (FER). La GuinĂ©e est devenue la Mecque de l’enrichissement illicite, du narcotrafic, de l’acquisition illicite de biens immobiliers, de blanchiment de capitaux avec aux commandes une association de malfaiteurs faisant office de dirigeants. Une terrible malĂ©diction.

đŸ”âžĄ KASSA et FOTOBA, les GUANTANAMOS GUINÉENS avec le retour en grĂące de techniques de tortures et l’inauguration sous le CNRD de la simulation de noyade dont a Ă©tĂ© victime le gĂ©nĂ©ral Sadiba Koulibaly et bien d’autres anonymes.

L’üle de Kassa est dĂ©sormais le point de chute des victimes de kidnappings d’État et d’arrestations arbitraires et extrajudiciaires du CNRD soumis Ă  des interrogatoires musclĂ©s. Cette Ăźle touristique paradisiaque est dĂ©sormais transformĂ©e en enfer sur terre aux confins de l’inhumanitĂ© imposĂ©e par certains GuinĂ©ens Ă  d’autres GuinĂ©ens.

𝟭𝟬➡ L’engagement pris le 5 septembre 2021 par le Colonel Mamadi Doumbouya de mettre fin Ă  l’instrumentalisation de la Justice pour en faire la boussole de la transition n’a Ă©tĂ© qu’un leurre.

Le CNRD est la justice elle-mĂȘme et il dĂ©finit le droit selon ses intĂ©rĂȘts et ses humeurs. La communication de l’Association des Magistrats de GuinĂ©e (AMG) devant le CNT le 31 mai dernier Ă  l’occasion du dĂ©bat d’orientation constitutionnelle est Ă  rappeler. « 
thĂ©Ăątralisation, dĂ©sacralisation, banalisation, infantilisation de la justice…» sont les termes utilisĂ©s par l’AMG pour dĂ©crire l’état prĂ©occupant de nos Cours et Tribunaux pourtant censĂ©s dire le droit et encadrer l’action publique. L’instrumentalisation de la justice pour servir l’agenda du CNRD a Ă©tĂ© la norme depuis septembre 2021. Qu’il s’agisse des opĂ©rations montĂ©es sur la rĂ©cupĂ©ration des biens de l’État, de la mise en cause du principe de la prĂ©somption d’innocence, du bĂąillonnement des voix contradictoires au CNRD, Ă  l’intimidation et au harcĂšlement judiciaire des principaux responsables politiques et sociaux, aux arrestations et aux emprisonnements arbitraires, Ă  l’absence de procĂ©dure et aux vices de forme : on voit clairement que le CNRD est la justice elle-mĂȘme, et il dĂ©finit le droit selon ses intĂ©rĂȘts et ses humeurs.

L’État, censĂ© protĂ©ger les citoyens, surtout les plus vulnĂ©rables, est devenu la cause de tous leurs malheurs.

 

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