Des milliers de manifestants demandant le départ du président Faure Gnassingbé sont à nouveau descendus dans les rues de Lomé ce mercredi, à l’appel de l’opposition qui a prévu trois jours de manifestations jusqu’à jeudi. L’opposition réclame toujours les réformes constitutionnelles et le départ du chef de l’Etat. Aujourd’hui, le mouvement concernait l’ensemble du territoire. Une troisième et dernière journée de manifestations est prévue jeudi.
Encore du monde à Lomé aujourd’hui, et quelques manifestations dans d’autres villes comme à Aneho au sud-est ou à Tchamba au nord. Les slogans sont toujours les mêmes : « Faure, dégage », « 50 ans ça suffit », « le Togo n’est pas une monarchie ». Selon plusieurs sources, ces différentes manifestations se sont déroulées dans le calme.
A Sokodé, le fief de l’opposant Tikpi Atchadam, il n’y a pas eu en revanche de manifestation ce mercredi. Mardi, des militaires lourdement armés avaient empêché les militants de l’opposition de se rassembler et aujourd’hui chacun reste chez soi, comme le raconte un habitant : « on ne voit que des militaires dans les rues, ils quadrillent la ville, c’est une ambiance de ville morte. »
Un défenseur des droits de l’homme parle d’une trentaine de blessés L’un d’eux a reçu une balle dans la jambe. Amnesty International a pu rencontrer ce mercredi 6 blessés à l’hôpital et une dizaine qui sont soignés à la maison, tous ont subi des bastonnades.
Dans un communiqué conjoint, l’Union européenne, les Nations unies et les ambassades de France, des Etats-Unis et d’Allemagne déclarent accueillir positivement les mesures d’apaisement annoncées par le gouvernement tout en appelant « les manifestants à témoigner de leurs convictions par des moyens pacifiques. »
Les délégations encouragent toutes les parties à reprendre le dialogue pour sortir de la crise.