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Tierno Monénembo. Que l’on m’arrête aussi !

L’arrestation de  Abdourahamane Sano, et des autres dirigeants du FNDC est arbitraire. C’est un acte délibéré d’abus de pouvoir. C’est aussi une maladresse politique d’un infantilisme alarmant.

Décidément, c’est la panique à bord du paquebot Alpha Condé. La funeste idée du troisième mandat ne passe pas. La colère du peuple gronde. Elle fait trembler les laquais. Elle ébranle les certitudes du chef. Alors, on gesticule, on crie, on accuse à tort et à travers, on réprime à tout va. On sent les derniers soubresauts d’un régime policier aux abois.

Mais cette cruelle injustice, cette offense au droit, ce crime contre la démocratie, je ne me contenterai pas de la   condamner. Je ne me contenterai pas de m’indigner. Je ne me contenterai pas de protester. J’écris ces mots pour réaffirmer mon adhésion totale aux idéaux, aux principes et aux causes que défend le FNC. Je suis membre à part entière du FNDC. J’ai adhéré à ce mouvement librement au vu et au su de tout le monde. Cela veut dire que je suis partie prenante de ses faits et gestes, de ses paroles et de ses actes.

En particulier, je fais mienne sa toute récente déclaration que je trouve patriotique et hautement salutaire. Oui, ce régime est un régime de barbares, un régime de brigands, un régime de satrapes qui veut détourner la loi, qui veut escroquer un troisième mandat pour continuer à piller les richesses du pays pour ses intérêts personnels, mais aussi et surtout pour les intérêts de ses maîtres étrangers.

Si Abdourahamane Sano et les autres ont commis un délit, eh bien, c’est que j’ai commis le même délit. S’ils ont commis un crime, j’aurai alors commis le même crime. S’ils méritent la prison, je mérite la même cellule qu’eux. S’ils méritent la mort, je mérite la même potence, le même gibet, le même bucher qu’eux.

Alors, trêve de tergiversations, que l’on vienne m’arrêter aussi !

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