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Reconduction de Kassory Fofana en Guinée : le signe d’un mandat chaotique qui s’annonce

Le 15 janvier dernier, le président  guinéen Alpha Condé a sans surprise pour d’autres, reconduit son premier ministre, Kassory Fofana, un acte qui fait déborder le vase dans le camp de la galaxie présidentielle, même si les acolytes du pensionnaire du palais Séhkoutoureya, s’en méfient de sortir du tunnel pour dénoncer ce signal d’un désastre politique.

Pour certains sbires du régime,  le slogan de leur mentor  autocrate « Gouverner autrement », voudrait bien dire définir une nouvelle ligne de conduite des affaires publiques avec de nouvelles têtes dans les instances de décisions, mais voilà que le mélancolique président vient de tout fausser encore. En réalité le dictateur Condé n’a rien changé et n’en changera rien tant sur le fond que sur la forme de sa mode de gouvernance et quel que soit la durée de son pouvoir. Sinon comment quelqu’un qui s’est arrosé un troisième mandat de six ans dans le sang avec comme bâton de campagne, en finir avec les hommes et femmes qui ont montré leur limite dans la gestion des affaires publiques, peut reconduire son chef du gouvernement, qui tâtonne dans la boue depuis deux ans.

Ce n’est pas un secret, le patron de la colombe en Guinée en fait partie des fossoyeurs de l’économie du pays, et le tyran en sait très bien avant de lui propulser à ce juteux poste en mai 2018. Mais comme on n’aime le dire « les oiseaux de même espèce volent ensemble ». C’est désormais le signe d’un mandat chaotique pour les guinéens, parce que l’acte est en déphasage de tout le tintamarre que le chef de l’exécutif a miroité sa population au début de cette tragédie.

Alpha Condé, qui lui-même a un passé peu honorable d’un homme politique avec un parcours hyper chiffonné de son enfance jusqu’à sa vieillesse ne peut qu’offrir aux guinéens de gélules dramatiques. Cette nouvelle mandature de l’octogénaire sera pathétique, elle en fera davantage de séquelles pire que les deux antérieures, c’est le début du chavirement du bateaux.

 

Mamadou DIALLO pour Afriquevision. Info

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