Si nous ne voulons plus revivre les dérapages démocratiques, sociaux et économiques du régime du Président KABILA, sous le régime du Président Félix TSHISEKEDI, il y a plusieurs choses que nous devons faire avec une grande détermination. Cela est nécessaire qu’on soutienne le nouveau Président ou pas.
Malgré la présence du parlement, nous devons nous impliquer dans le contrôle des programmes et politiques du nouveau Président et de son Gouvernement. Je ne cesserais de dire qu’un gouvernement qui n’est pas contrôlé par le peuple devient, tôt ou tard, le bourreau du peuple. Nous ne devons pas compté sur les députés nationaux ou provinciaux. Les dernières législatures ont été une véritable école pour le peuple.
Ce contrôle va consister à comparer si les promesses de campagne électorale, les programmes et politiques du Président de la République et du Gouvernement sont conformes à ce qui se passe sur le terrain. Si nous constatons que ce qui est réalisé n’est pas conforme aux promesses et programmes, nous devons nous mettre debout pour exiger le respect de ce qui a été promis au peuple.
Pour organiser et réussir ce contrôle citoyen, nous devons :
– Inventorier toutes les promesses que le Président Félix TSHISEKEDI avait faites lors de la campagne électorale,
– Avoir le discours qu’il avait prononcé lors de son investiture ;
– Avoir le programme sur base duquel le prochain Gouvernement sera investi par l’Assemblée Nationale.
Ces quelques instruments, nous permettrons de suivre le Président de la République et le Gouvernement à chaque instant pour avoir s’ils conduisent le pays dans la bonne direction ou pas.
S’ils vont dans la mauvaise direction, nous devons nous mobiliser pour leur dire que nous ne sommes pas d’accord. Le peuple a droit de ne pas être d’accord avec ses dirigeants. Ce n’est pas une raison pour tuer ou museler le peuple souverain.
La lutte continue.
Par Me Jean Claude KATENDE
