Sous l’impulsion du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, président de la République, le gouvernement organise, du 12 au 14 septembre 2018, la 3ème Conférence sur les mines à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba.
À en croire les organisateurs, la conférence vise à promouvoir l’industrie minière congolaise et à offrir une plate-forme d’échanges entre les parties prenantes du secteur public, du secteur privé, de la société civile et la population. Elle devrait permettre un meilleur plaidoyer afin d’attirer les investisseurs pour lesquels le cobalt représente une ressource essentielle.
Cette 3ème édition se tiendra sous le thème de «Impact économique et développement durable des zones minières».
Différents sujets y seront traités, entre autres: Le rôle et les responsabilités de l’Etat, de l’industrie minière, de la société civile et de la population dans des synergies transparentes; Comment assurer que la responsabilité sociale des entreprises soit en synergie avec le plan de développement national et local et qu’elle contribue à la croissance socio-économique des communautés locales; Les enjeux du cobalt, une ressource stratégique pour le monde ; Le cobalt : une commodité internationale; Le rôle des grands consommateurs internationaux; Les défis sociaux et environnementaux.
Sur le plan national renseignent des sources proches du gouvernement, le ministre des mines, Martin Kabwelulu, a mis en place un comité d’organisation pour superviser les travaux avant, pendant et après la tenue de ces assises. Il sera aussi associé au comité provincial d’organisation.
Ce comité est composé des délégués de la présidence de la république, de la primature, de différents ministères du gouvernement, des services spécialisés, de l’industrie minière, de la société civile et du monde des ressources naturelles.
À cet effet, le gouvernement est déterminé à rendre «éthique» et «propre», la chaîne de production du cobalt sur le territoire national, notamment dans les provinces productrices, le Lualaba et le Haut-Katanga.
D’après une dépêche de l’ACP, le gouvernement voudrait que le cobalt ne soit plus indexé dans les transactions internationales comme «le minerai de la honte», alors que les besoins mondiaux en cobalt se font de plus en plus sentir depuis l’émergence du mobile et de ses dérivés.
Cependant, l’annonce faite par les industriels de l’automobile, quant à leur transition vers les véhicules électriques a entraîné une croissance du marché allant de 24 milliards USD en 2015 à 61 milliards à l’horizon 2024.
Actuellement souligne la même dépêche, le regard du monde est tourné vers le cobalt congolais produit dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga du fait qu’il représente plus de 60% de la production mondiale. Dans ce cadre, la grande opportunité pour la province du Lualaba est non seulement d’exercer le leadership dans le concert des nations fournisseuses des matières premières, mais aussi et surtout de rassurer que la province et les populations locales tirent profit et jouissent des richesses de leur sous-sol.
Cependant, le défi reste de créer un cadre formel et crédible au sein duquel la production de cobalt se fait en conformité avec les normes, souligne la source qui ajoute que le gouvernement compte sur une synergie de tous les acteurs du secteur d’exploitation du cobalt.
Par ailleurs, le rôle et les responsabilités de l’Etat de l’industrie minière, de la société civile et de la population consistent à présenter une synergie transparente et à assurer la responsabilité sociale des entreprises. Il s’agit également de présenter le plan de développement national et local qui doit contribuer à la croissance socio-économique des communautés locales et des enjeux du cobalt comme une ressource stratégique pour le monde.
Rappelons-le, Lualaba fait partie des 4 provinces issues du démembrement de la grande province du Katanga et la deuxième édition de la semaine minière a eu lieu à Goma et, était élargie aux ressources naturelles.
Source: TIMES.CD