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Ramaphosa : ce qu’il faut savoir sur le nouveau président de l’Afrique du Sud

Cyril Ramaphosa est un homme politique doublé d’un homme d’affaires prospère. Le nouveau président de l’Afrique du Sud est un homme politique doublé d’un homme d’affaire prospère. Homme fort de l’ANC depuis décembre 2018, il a réussi à abréger le mandat de Jacob Zuma en le poussant à la démission. Désormais, le destin de l’Afrique du Sud est entre ses mains. 

Cyril Ramaphosa est aussi connu comme étant le négociateur en chef de Nelson Mandela dans les discussions qui ont abouti à la fin de l’apartheid.

Cyril Ramaphosa est l’un des hommes politiques les plus riches du pays, avec une fortune estimée à 450 millions de dollars. M. Ramaphosa aime les voitures de course et les vins anciens. Mais il est surtout un homme politique et un homme d’affaires prospère.

Il dirige le parti au pouvoir depuis le 18 décembre 2017, après une longue bataille politique l’opposant à Nklozana Dlamini-Zuma, ex-épouse de Jacob Zuma.

Né à Soweto (Johannesburg) en 1952

Détenu en 1974 et en 1976 pour des activités anti-apartheid

Crée l’Union nationale des mineurs en 1982

Président du Comité national qui a préparé la libération de Nelson Mandela de la prison en 1990

Devient député et président de la Commission constitutionnelle au parlement en 1994

Devient homme d’affaires à plein temps en 1997 et l’un des hommes les plus riches d’Afrique du Sud

Membre du conseil d’administration de la compagnie minière Lonmil, lors du massacre de Marikana en 2012

Devient vice-président de l’Afrique du Sud en 2014

Elu président de l’ANC en 2017

Longtemps leader syndical, Cyril Ramaphosa est devenu le symbole du capitalisme noir en Afrique du Sud après l’arrivée au pouvoir de l’ANC.

Pourtant, il n’était pas attiré par les affaires. Il était plutôt un homme politique qui avait l’ambition de devenir le vice-président de Nelson Mandela, devenu président de l’Afrique du Sud.

Quand ce dernier ne l’a pas choisi, Cyril Ramaphosa dit qu’il a été tellement déçu qu’il a refusé d’assister à la cérémonie de prestation de serment du leader sud-africain. Il avait aussi refusé d’entrer au premier gouvernement de Nelson Mandela.

  1. Ramaphosa est finalement devenu avocat, puis député et président de l’Assemblée constitutionnelle, jouant un rôle clé dans la rédaction de la constitution sud-africaine après l’apartheid, une des plus libérales au monde.
  2. « Négociateur jusqu’en Irlande du Nord« 

Il est aussi connu comme étant le négociateur en chef de Nelson Mandela dans les discussions qui ont abouti à la fin de l’apartheid.

Fort de cette expérience, il a été invité à être l’un des deux inspecteurs internationaux en Irlande du Nord. A ce titre, il a joué un rôle dans le processus de paix en inspectant les caches d’armes de l’IRA.

Contre l’avis de nombreux Sud-Africains qui le considéraient comme l’homme politique le plus crédible de la génération post-Mandela, M. Ramaphosa s’était ensuite retiré de la vie politique, pour devenir un homme d’affaires.

Cyril Ramaphosa est l’un des favoris de l’ANC pour la succession de Jacob Zuma à la présidence sud-africaine.

Leader syndical

  1. Ramaphosa a organisé dans les années 1980 la plus grande grève du secteur minier de l’Afrique.

A l’époque, il n’était pas très commun de voir un Noir dans un secteur dominé par des Blancs.

Pour M. Ramaphosa, c’était une façon de mettre la pression sur le régime ségrégationniste, en vue de mettre fin à l’apartheid.

Il a acquis des actions dans presque tous les secteurs d’activité clés. Des télécommunications aux mines en passant par les médias. Il est aussi le propriétaire de la franchise sud-africaine de la chaine de restauration rapide américaine McDonalds.

« Marionnette des étrangers »

Cyril Ramaphosa a toujours eu une emprise sur le comité exécutif de l’ANC, le parti au pouvoir. Une position qui, selon ses détracteurs, lui a permis d’avoir des informations clés et un accès aux ministres du gouvernement utiles à ses affaires.

Les accusations contre lui se sont intensifiées après que la police a tué 34 mineurs à Marikana en 2012, l’intervention policière la plus meurtrière du pays depuis la fin de l’apartheid. M. Ramaphosa était à l’époque le directeur de Lonmin, la multinationale à laquelle appartient la mine.

Au premier plan, de gauche à droite, Jacob Zuma, Nklozana Dlamini-Zuma et et Cyril Ramaphosa

Il a été accusé de trahir les travailleurs pour qui il se battait autrefois, notamment après la publication de mails dans lesquels il appelait à l’action contre les mineurs pour avoir engagé « une action criminelle », une référence à leur grève violente.

Un jugement l’a reconnu non coupable pour la tuerie de Marikana. Le parti de l’opposant Julius Malema, l' »Economic Freedom Fighters » (EFF), le qualifie de « marionnette des étrangers ».

 

 

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