La fusillade sur les Champs-Elysées, dans laquelle un policier a été tué, a bouleversé la fin de la campagne présidentielle et ravive la menace terroriste alors que les Français s’apprêtent à voter dimanche 23 avril.
A l’issue du Conseil de Défense réuni ce vendredi matin par François Hollande, le Premier ministre Bernard Cazeneuve l’a répété : « Rien ne doit entraver ce moment démocratique ». Plus de 50 000 policiers et gendarmes appuyés par 7 000 militaires de l’opération Sentinelle seront donc mobilisés dimanche pour assurer la sécurité de l’élection dans les 60 000 lieux de vote.
Le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl a cependant précisé qu’aucune force de sécurité armée ne peut apparaître dans les bureaux de vote. « C’est la règle démocratique », a-t-il dit. Il a donc fait passer des consignes aux préfets : chaque président de bureau de vote doit disposer d’un numéro d’appel direct aux forces de sécurité.
Mais l’inquiétude gagne les policiers. Ce vendredi matin, la secrétaire générale du syndicat des commissaires, Céline Berthon, a estimé que les bureaux de vote étant des cibles extrêmement symboliques, la journée de dimanche sera celle de tous les dangers et constituerait un tableau de chasse important pour une organisation terroriste.