Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats Unis à Conakry invite les candidats à ne pas proclamer eux-mêmes les résultats du vote. L’observation est la bienvenue.
Il faut cependant faire remarquer que cette disposition de la loi électorale guinéenne est relative à la proclamation des résultats globaux. Il est en effet du ressort de la CENI seule de proclamer les résultats provisoires. Et de la Cour Constitutionnelle les résultats définitifs.
Soit ! Mais la remarque ne saurait en aucun cas alimenter l’intention malveillante de fraude clairement affichée par les affidés du pouvoir. Elle ne concerne pas la publication du décompte des voix obtenues par les différents candidats lors du dépouillement des votes dans les bureaux de vote. Que les fraudeurs se détrompent, ce n’est pas une caution à la fraude qui leur est donnée.
Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que des fraudeurs sont dressés à l’opération de falsification des résultats dans les Circonscriptions Administratives de Centralisation des Votes (CACV). Il est du devoir des patriotes républicains de les en empêcher.
Il est connu que chaque candidat ou son représentant, dans chaque bureau de vote, a de par la loi le droit d’entrer en possession des résultats du dépouillement des votes dans l’ensemble des circonscriptions électorales. Il est également connu que le document de décompte des voix devient public dès lors qu’il est affiché à l’entrée du bureau de vote, tel que le demande le code électoral. Il peut alors être publié par tout candidat qui le souhaite et par les medias.
Par ces dispositions, le législateur a donné aux candidats le moyen de se protéger de la fraude électorale. Les opposants au 3ème mandat déterminés à sécuriser leurs votes, ne laisseront pas cette opportunité leur échapper le 18 octobre 2020.
Vivement la sécurisation des votes pour barrer la route à l’imposture du 3ème mandat pour l’alternance en Guinée. Dieu est au contrôle, Il interviendra.
Sény Facinet Sylla
Ex. Secrétaire Général Adjoint
des Affaires Religieuses