Ça bourdonne au sommet de l’État. Chacun se dit être le plus aimé par le bienfaiteur. Dans un brouhaha théâtralisé, le rire amer c’est quand un habile marqueteur se fait évangéliste dans un langage qui tourne en ridicule son dieu ? Face à une incapacité totale à réfréner des appétits, on est parfois trop têtu pour croire à quelque chose qu’on peut ni voir ni toucher ou ni sentir.
Au crépuscule d’un règne, le palais est souvent confronté à des équipes très redoutées et parfois expérimentées qui se livrent à une guerre sans merci. La chasse au mal dominant commence. Les fronts communs naissent et les prétendants au trône deviennent de plus en plus nombreux. Et dans de pareille circonstance ne dit-on pas que l’avenir appartient aux jeunes qui monteront la garde tout en restant unis ? L’heure des intrigues sonne et le duel de clan s’annonce. Chaque groupe adopte sa proie à ses muscles et à sa taille dans une grande intelligence. C’est le cœur sauvage du palais où chaque partie en tire le maximum de profit.
L’année 2020 est au cœur de la tempête. Le futur a pour habitude d’être capricieux ? Le drame qui se joue dans l’obscurité, nous invite à vivre en clan en terrain menacé ? Le palais fait face à de grande rivalité de positionnement.
Kassory Fofana actuel grand griot du PRAC et, avec un passé peu honorable et redouté d’être parmi les gros parasites économiques du pays fait le show sous une gouvernance d’illusions.
Deux faits expliquent sa nudité et sa nullité avec un langage complexé détourné de tout honneur.
Premièrement, Jean Jacques Rousseau dit : « renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme ». Dans un long discours que le Ministre d’État a tenu, il donne l’impression que son mentor Alpha Condé est le propriétaire de son âme et de son corps. Il ne jure désormais que sur ce dernier. Alors que l’histoire démontre que la liberté d’esprit n’a pu se développer nulle part sans liberté politique. Il doit cependant comprendre que, la préférence pour le présent et ses facilités a toujours un coût pour l’avenir. Dès qu’un homme politique se résigne, il est perdu. Comme l’a dit Victor Hugo « la confiance en soi fait le sot, et la foi en soi fait le grand homme ».
Deuxièmement, lorsqu’il affirme que l’actuel gouvernement est pleinement légitime et que le Président de la République est démocratiquement élu, cela donne aussi raison à Briand Herbert qui écrit: « la politique est écheveau de fils emmêlés, un labyrinthe complexe, une image kaléidoscopique qui change sans arrêt. Et ce n’est pas beau à voir ». Une des graves difficultés de la politique est l’obligation de gouverner avec des idées tenues pour vraies par les multitudes alors que ces idées sont erronées. Monsieur le Ministre d’État, la légitimité n’est nullement synonyme de bonne gouvernance. C’est un gros mensonge ! Retenez que le pragmatisme est une doctrine ou un mode de pensée selon lequel la réussite pratique est le seul critère de vérité. Le temps aide les gouvernements forts mais rarement les faibles.
Nul ne peut nier votre talent, mais vous avez choisi un élan allant dans le sens de vous ridiculiser. Or, un homme de votre trempe doit être téméraire. Pourquoi ce manque de courage et d’honnêteté de votre part ? On sait que la politique est degueulasse, car ceux qui la font, sont degueulasses.
Pour notre respect, comme la dignité a fuit le monde politique, il serait mieux pour vous de la taire, au risque d’irriter notre colère ? A bon entendeur salut !
Par Habib Marouane Camara
Journaliste