Dans le but de s’imprégner du niveau de gestion des ressources naturelles dans certains pays, l’ONG internationale Natural Resource Governance Institute (NRGI) a enclenché un processus d’évaluation des différents secteurs extractifs dans 89 pays et provinces riche au monde, notamment les mines, le gaz et le pétrole. Ce travail a été présenté aux médias, aux étudiants et aux acteurs de la société civile ce jeudi, 29 juin respectivement à l’Université UNIC et à l’hôtel Bleu Beach en partenariat avec l’ONG Action Mines.
Dans cet indice de gouvernance des ressources naturelles, 31 pays d’Afrique subsaharienne ont été évalués. Après avoir utilisé tous les paramètres de cette activité, la Guinée est classé 63e rang parmi ces 89 évaluations réalisées dans le monde avec une note de 38 points sur 100. Il est également 20e parmi les 31 pays d’Afrique subsaharienne, le Ghana, lui occupe la première place en Afrique.
Selon Madame Evelyne Tsagué, directrice adjointe pour l’Afrique de NGRI, l’exercice a utilisé trois (3) composantes, pour pouvoir évaluer les pays ciblés, il s’agit « de la réalisation de la valeur où la Guinée a obtenu 53/100, dont celle-ci couvre la gouvernance de l’attribution des droits d’extraction, la prospection, la production, la protection environnementale, le recouvrement des recettes et les entreprises publiques. Malheureusement les autres ont fait chuter le pays, à ce niveau, nous avons, la gestion des revenus avec une note de 24/100, qui aussi a son sein, la budgétisation nationale, le partage des recettes infranational des revenus des ressources naturelles et les fonds souverains. La dernière composante de l’indice a évalué les conditions générales de gouvernance dont le pays a eu 37/100, ce qui donne une note globale de 38/100. Cette phase s’appuie sur des données préexistantes pour jauger le contexte de gouvernance global ».
Pour elle, la mise en œuvre du code minier progressiste de la Guinée a été lente et l’application est loin de correspondre aux obligations, particulièrement dans des domaines du partage infranational des revenus et de l’impact sur l’environnement qui devraient promouvoir des avantages et limiter les frais pour les populations locales, a déclaré Evelyne Tsagué.
Pour renchérir, elle affirme que « l’exploitation minière représente plus de 60 pour cent du total des exportations de la Guinée et 24 pour cent des recettes totales de l’Etat en 2015. A l’en croire, rien que pour cette raison, le public doit avoir accès aux résultats de la procédure de revue des contrats miniers. Etant donné l’accélération récente de la production de bauxite dans le pays, il est vital que le gouvernement intègre de meilleures pratiques en matière de gouvernance dans le secteur aussi rapidement et efficacement que possible ».
Il faut noter que ce travail a été accompli en collaboration avec 155 experts à travers ces pays ciblés dans le monde. La méthodologie pour chaque étape d’évaluation, NRGI a calculé une note composite en utilisant les notes des trois composantes de l’indice. Il s’agit deux des composantes utilisées se composent de nouvelles recherches basées sur les réponses d’experts au questionnaire et mesurent directement la gouvernance des ressources extractives des pays.
Mamadou DIALLO pour afriquevision.info
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