La célébration de l’an 2 du Comité National du rassemblement et le développement (CNRD) (CNRD) le mardi 05 septembre 2023, n’a pas fait que des heureux. En marge de cette réjouissance militaire, au moins trois (3) morts et plusieurs blessés enregistrés dans les rangs des citoyens ainsi que des arrestations signalées sur la route Leprince. Abdoulaye Diallo, militant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et un des leaders de l’axe fait parmi des jeunes recherchés par le pouvoir actuel.
Des heurts ont opposé les forces de défense et de sécurité et les militants « prodémocraties » sur la route Leprince. A Cosa dans la commune de Ratoma, plusieurs jeunes étaient mobilisés contre la célébration des militaires ce mardi 5 septembre 2023. Et les agents sont rentrés dans ce quartier réputé acquis à l’opposant Cellou Dalein Diallo en exil au Sénégal depuis 2022 afin de procéder à des arrestations de certains jeunes leaders. Parmi eux, figure Abdoulaye Diallo reproché d’être l’un des noyaux de la contestation. Joint au téléphone par notre reporter quelques jours après cet incident malheureux, Abdoulaye Diallo raconte sa mésaventure alors qu’il vit en cachette depuis la démolition du domicile de Cellou Dalein Diallo en février 2022 : « Ils (les militaires) cherchent certains jeunes pensant qu’ils sont derrière cette contestation. Et le mardi dernier, les agents de la sécurité sont venus me chercher jusqu’à mon domicile. Ils me reprochent d’avoir soutenu les jeunes qui sortent manifester que ce soit légalement ou illégalement. Parce que depuis que les assises nationales ont déjà liées, dont certains acteurs politiques, non des moindres (UFDG et UFR) et des membres de la société civile (FNDC) ont été exclues, les manifestations sont multipliées sur la route Leprince ».
Abdoulaye Diallo ajoute qu’ils (militaires) veulent “vaille que vaille m’arrêter ” comme ça été toujours leur intention. A l’en croire, ce n’est pas une première fois qu’ils ont voulu le mettre aux arrêts « J’ai échappé à plusieurs reprises aux tentatives d’arrestation. Comme ces agents n’ont pas réussi leur objectif, désormais ils viennent jusqu’à ma maison. C’est vraiment inquiétant. Et je suis inquiet pour ma famille qui vit dans la peur. Les autorités cherchent toujours à m’arrêter puisque je suis l’un des leaders de l’axe pensant qu’ils vont éteindre les jeunes prodémocraties » alerte ce militant. Face à cette situation d’incertitude qu’il dit subir, Abdoulaye Diallo dit avoir fait quitter sa petite famille son quartier Cosa afin de les mettre en sécurité. Il ne souhaite plus qu’un tel scénario ne se répète et créer un trouble au sein de sa famille. Et depuis lors, M. Diallo dit vivre loin de son quartier dont il a vécu plusieurs années.
Amadou Diallo
