C’est un déferlement inédit qui s’est tenu ce vendredi 10 juillet 2020 à Bamako, capitale du Mali.
Des milliers de manifestants maliens arborés de pancartes avec de slogan IBK dégage ont investis des édifices publics, abritant le Parlement, la Primature et le siège de l’office de la Radio Télévision Malienne.
Lors de cette contestation, des milliers de manifestants ont pris d’assaut des bâtiments du gouvernement à Bamako, la capitale du Mali, dans l’espoir de forcer l’éviction du président Ibrahim Boubacar Keïta, en proie à des contestations en série.
Depuis plusieurs semaines, les Maliens se rassemblent par milliers le vendredi sous la houlette du mouvement M5/RFP dirigé par l’imam Mahmoud Dicko.
“Les manifestants se sont divisés en trois groupes”, explique Kassim Traoré, correspondant de VOA Afrique, qui était sur place.
Parmi les bâtiments occupés figurent le palais de l’Assemblée nationale, le complexe de la radio et de la télévision nationales ORTM et la Primature.
À l’ORTM, les gardes se sont retirés et les manifestants ont occupé le bâtiment sans incident, selon notre correspondant.
“Du côté de l’Assemblée nationale et de la Primature, il y a eu des échauffourées. Des coups de feu ont été entendus”, précise notre correspondant.
“Actuellement l’ORTM, l’Assemblée nationale et les deux ponts de Bamako sont occupés par les manifestants”, précise Kassim Traoré. Ils veulent y rester jusqu’à 22 heures locales, ajoute-t-il.
Ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, “IBK”, 75 ans, a été élu en 2013.
Selon ses détracteurs, il n’a pas su répondre aux nombreuses attentes du peuple malien. Il s’agit notamment de l’insécurité persistante dans la région de Mopti, au centre du pays, ainsi que le long de la frontière avec le Burkina Faso et le Niger.
Le mois dernier, des images de son fils en train de s’éclater dans des occasions festives ont circulé sur Internet, provoquant un tollé.
Avec AFP