Dans le but d’officialiser sa campagne pour le soutien à un tripatouillage de la constitution guinéenne, l’ancien ministre de la communication Alhouseiny Makanera Kaké était devant les hommes de médias ce samedi 25 mai à la maison de la presse de Kipé. A cette occasion le conférencier a annoncé son opposition à la dépénalisation des délits de presse.
Selon l’homme de la transhumance politique « la dépénalisation des délits de presse en Guinée est une discrimination aux autres catégories de citoyens. Elle est anticonstitutionnelle, car la constitution dit que tous les citoyens sont égaux devant la loi et c’est pourquoi je suis contre cette disposition», a-t-il répondu à une question posée par un journaliste.
A l’en croire, si cette disposition n’était pas appliquée en Guinée, les journalistes qui avaient révélés le détournement de huit milliards de francs guinéens par son épouse au temps d’Ebola seraient déjà en prison. Par ailleurs, il reconnait que la Guinée est classée 107ème pays par reporters sans frontières derrière des pays qui n’ont pas dépénalisés les délits de presse.
Mais le ministre ignore que la dépénalisation des délits de presse n’est pas respectée par les autorités. Pour rappel nombreux sont des journalistes qui ont été arrêtés et cloués à la maison centrale de coronthie avant d’être libérés en violation de cette disposition, comme Lansana Camara du site conakrylive en avril 2019, Mamadou Saliou Diallo de nouvelledeguinee en juin 2018, sans parler de ceux qui ont fui par craintes d’être emprisonnés, aussi ceux qui ont été tué, notamment Mohamed Koula Diallo en 2016, Chérif Diallo porté disparu en 2015 et Abdoulaye Bah tué en juin 2018. Et l’année 2019, plus dix de journalistes sont devant les tribunaux, attendent que leur sort soit fixé et d’autres ont été condamnés avec de lourdes amendes.
Karaiba Diaby pour afriquevision.info
contact@afriquevision.info