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Macron se paie la tête de Gobykhamé !

Afakoudou ! Il y en a qui marchent sur la tête au palais Gokhi Fokhè où trône Goby Condé, le chauffard de la guimbarde nationale. 

Le 20 novembre dernier, le président Emmanuel Macron a rondement déclaré :

“J’ai eu plusieurs fois des discussions avec le président Alpha Condé, des discussions très franches, y compris le 15 août 2019, quand il était en France. Le président Alpha Condé a une carrière d’opposant qui aurait justifié qu’il organise de lui-même une bonne alternance. Et d’évidence, il a organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour garder le pouvoir. C’est pour ça que je ne lui ai pas adressé de lettre de félicitations. Je pense que la situation est grave en Guinée, pour sa jeunesse, pour sa vitalité démocratique et pour son avancée.”

Ces dires d’Emmanuel Macron sont sans ambiguïté. Effectivement, Goby Condé est un resquilleur. Il a imposé un référendum déjeté et un changement de la constitution pour se maintenir au Kibaniyi. Et le 18 octobre dernier, il est tout éberlué de l’avoir dans l’os devant Cellou Dalein Diallo, son challenger. Excepté des Présidents périmés, aucun chef d’Etat digne de ce nom ne le félicite pour son troisième mandat. Et le pète-sec mange le sang car les Présidents Emmanuel Macron et Macky Sall ne le félicitent pas. Il s’enrage. Sujet à un raptus agressif, il fait trucider de jeunes manifestants peuls qui contestent son troisième mandat ; et il découronne l’UFDG par des arrestations et des emprisonnements arbitraires après s’être vanté d’avoir démantibuler l’UFR de Sidya Touré à coups de débauchage et de corruption.

Et dans cette correspondance en date du 30 novembre, Emmanuel Macron met un bémol à sa critique contre Goby Condé en adressant ses vœux de succès :

« A la suite de la confirmation par le conseil constitutionnel de votre réélection à la Présidence de la République de Guinée, je tiens à vous transmettre, ainsi qu’au peuple guinéen, mes vœux de succès.

Je mesure les attentes du peuple guinéen ainsi que les défis auxquels votre pays fait face, qu’il s’agisse du redressement de la situation économique et sociale avec la crise sanitaire mondiale ou de réconciliation entre tous les Guinéens après les violences, les divisions et les interrogations qui ont émaillé ces élections.

Votre capacité à y répondre dans un esprit de dialogue, de consensus et dans le respect de l’Etat de droit sera essentielle.

La Guinée doit poursuivre les réformes que vous avez entamées, en matière d’éducation, d’accès à l’énergie, de santé et de bonne gouvernance afin d’œuvrer au renforcement du capital humain du pays.

La relation entre nos deux pays, ancienne, est résolument inscrite dans un destin partagé. La France continuera à se tenir aux côtés du peuple guinéen pour le développement économique et social du pays.

En vous renouvelant mes vœux de paix, de concorde pour le peuple guinéen, je vous prie d’agréer monsieur le Président l’expression de ma très haute considération. »

Ouvrez vos quinquets et lisez entre les lignes ou en dehors des lignes ! Et dans une contention de l’attention, l’on voit bien qu’Emmanuel Macron évite dégoûtamment le mot « féliciter » qu’il s’interdit d’adresser à Goby Condé; Macron se contente de lui souhaiter bon vent pour le décolérer.

Hachette définit le mot « féliciter » : « Faire compliment à (qqn) au sujet d’un événement agréable / Témoigner sa satisfaction à (qqn), complimenter. »

Et maintenant, l’intellectaillon Alhousseynie Makanera veut entortiller les petits esprits sur cette question. Il n’y a pas à pavoiser avec cette correspondance d’Emmanuel Macron qui se paie la tête de Goby Condé. Macron met le doigt sur la plaie en paraphant les circonstances tragiques qui ont émaillé la confiscation du pouvoir de celui-ci. Le président français, qui a été un fin observateur de cette tragédie du 18 octobre 2020 en Guinée-Conakry, parle bien dans sa correspondance « de la situation économique et sociale avec la crise sanitaire mondiale ou de réconciliation entre tous les Guinéens après les violences, les divisions et les interrogations qui ont émaillé ces élections. »

Didon ! Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. On a les narines grandement débouchées pour entendre les choses. Le pète-sec du bled peut faire embastiller qui il veut, faire déshumaniser qui il veut par sa garde prétorienne. Du reste les Guinéens semblent disposer à se laisser donner les étrivières dans une ambiance de laisser-fairisme après élections manipulées. Mais de grâce que le pète-sec respecte quand même leur intelligence, notre intelligence ! Parce qu’on a du jus dans la caboche pour voir que lui, Goby Condé, est d’une âpreté féroce au pouvoir. Et Emmanuel Macron, biberonné aux respects des vertus démocratiques, qui est fait au moule, ne saurait cautionner cette confiscation du pouvoir par le gourou du palais Gokhi Fokhè. Ceci pour dire à cet autre intellectuaillon borné que Macron n’a pas du tout « remis les pendules à l’heure » dans les relations diplomatiques entre la France et la Guinée-Conakry.

Ecoute ! Ne nous nous écharpons pas, ne nous crêpons pas les chignons comme d’acariâtres maritornes à cause d’un mot simple. Si Goby Condé se targue avoir été honoré par Emmanuel Macron à travers cette correspondance, tant pis pour lui, pour toi, et pour tous ses autres sectateurs. D’autant plus que l’on sait pertinemment  qu’il n’existe pas en Guinée-Conakry de conseil constitutionnel. En lieu et place, on a une cour constitutionnelle aux ordres. Demandez aux professionnels quelle est la différence entre un conseil constitutionnel et une cour constitutionnelle !

Bof ! Pour nous autres le débat est tout à fait ailleurs !…

Cellou Dalein Diallo a-t-il été encouragé par les présidents du Sénégal, du Niger, du Nigéria, de la Guinée-Bissau, de la France à candidater à la présidentielle du 18 octobre dernier ?

L’on n’est pas dans le secret des dieux. Mais une chose reste claire : s’il n’avait pas candidaté, il n’aurait pas aujourd’hui la voix au chapitre dans la contestation de la victoire frelatée de Gobykhamé. Se borner aujourd’hui à clamer que Cellou savait qu’il n’allait pas gagner les élections n’est pas pertinent politiquement parlant. Regardons plus loin que le bout de notre nez pour en parler. En effet le leader de l’UFDG a fait bouquer le pète-sec du palais Gokhi Fokhè qui, à l’occasion de sa triche électorale du 18 octobre, est tombé sur un os. L’UFDG s’était préparée à déjouer les entourloupes de la Ceni en intégrant bien dans leur stratégie ces paroles de Joseph Staline : « Ceux qui votent ne décident de rien. Ceux qui les comptent décident de tout. »

Cellou Dalein Diallo a véritablement gagné le 18 octobre 2020. Ce n’est pas une question de sorcellerie. C’est une affaire politique qui discrédite le régime autocratique de Goby Condé, qui l’embarrasse ; et qui l’isole sur la scène internationale. L’UFDG, la première force politique du bled, ne siégera pas à l’Assemblée nationale durant ce troisième mandat de Goby Condé. Certes la présence à l’Assemblée nationale de ces empêcheurs de tourner rond fera une belle jambe à Amadou Damaro Louf Camara et à cette cohorte de députés dans le parlement. Mais c’est un imbroglio qui met en capilotade le régime dictatorial de Goby.

Paraît que le resquilleur de l’élection du 18 octobre qui a coûté la vie à une dizaine de petiots envisage de se faire plaisir en organisant son investiture le 15 décembre prochain.

Diantre ! C’est un tapis maculé du sang de ces petiots que Goby Condé déroulera aux pieds de ses invités démarqués notamment les présidents Denis Sassou Nguesso, Idriss Deby et tout le tremblement du continent.

Pourquoi un tel gaspillage ? Le régime va encore puiser dans l’argent du pays des sommes faramineuses pour contenter le caprice du dictateur, désireux de fanfaronner et de goberger ses invités. C’est la curée. C’est ce que la ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Djénab Dramé a bien compris en se faisant plaisir et en détournant au bas mot 200 milliards de francs guinéens soit 23 millions d’euros. On dit merci à Guineenews.org d’avoir levé le lièvre sur le détournement de ces deux cent milliards de francs guinéens. Et merci à LA LANCE d’avoir enfoncé le clou par une enquête appuyée. Il faut révéler aussi les détournements perpétrés par Goby Condé et le Crésus Princier du palais Gokhi Fokhè, leurs conseillers et leurs chambellans, les détournements commis par les ministres, les membres du gouvernement.

Franchement ! On connaît Goby Condé. On le connaît. Il s’est déjà octroyé deux coûteuses investitures. Pourquoi s’octroyer une troisième investiture qui va encore et encore coûter des yeux de la tête au contribuable guinéen.

Allabé ! An nabbé ! Dites-lui de renoncer à cette troisième investiture qui ne servira à rien aux Guinéens. C’est inutile. On doit lutter contre ces investitures sur le continent. Parce que l’argent que ces dictateurs gaspillent pour leur investiture peut servir à construire des classes, à acheter des tables bancs, à former le personnel enseignant, à construire des hôpitaux et des dispensaires et à former médecins, des gynécologues, des sages-femmes.

Combien de milliards de francs guinéens sont débloqués pour l’organisation de cette troisième investiture à l’occasion du troisième mandat du pète-sec ? Combien ? La plus grande partie sera détournée par les malins organisateurs et l’autre partie jetée par les fenêtres.

Autre chose pour terminer ce bavardage.

Hey ko an ! Tu décides d’arrêter « Tic-tac, Tic-tac » sur le troisième mandat de Goby Condé sous prétexte : «  Je suis fatigué/découragé de le faire car nous savons déjà ce qui nous attend et ce serait comme pour vos discours, les mêmes répétitions tous les mois. Je préfère donc consacrer toute l’énergie qui me reste à des sujets et travaux plus productifs. »

Didon ! Qu’est-ce qui te prend ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu es malade ? Tu as soif ? Tu es dépenaillé ? Alors qu’est-ce qu’il y a ? Dis-nous qu’est-ce qu’il y a ? Tu vas nous le dire ? Tu vas nous dire pourquoi tu vas arrêter « Tic-tac, Tic-tac » ?

Attends ! Ce n’est pas ton père qui, placé en diète noire au camp Boiro dans la cellule 52 ou 54, tient ce propos :

« Je souhaite qu’après moi, en Guinée, en Afrique ou n’importe quel lieu du monde, des enfants, des vieillards et des femmes ne paient plus de leur vie l’irresponsabilité d’hommes qui au lieu de créer et d’entretenir la liberté la torpillent. »

N’est-ce pas là les propres mots de ton père ?

Ce propos de ton père sert aujourd’hui de bréviaire aux populations de Wanindara qui, dans Cona-crimes, chaque jour que Dieu fait, sont persécutées, bombardées, violées, violentées, arrêtées, emprisonnées, tuées par les « ngnangamadis » de la Police et de la Gendarmerie nationale.

Ces dires de ton père servent d’orémus aux élèves, aux étudiants, aux jeunes du bled dans leur mobilisation et dans leur lutte contre la dictature sur place qui a carrément viré vers le totalitarisme.

C’est en ayant ces mots de ton père au fond de leur pensée que les intellectuels guinéens, qui aspirent à un meilleur devenir pour leur pays, tiennent encore le coup et continuent le combat des idées et le combat politique.

Et voilà que toi, à sons de trompette, tu annonces l’arrêt du « Tic-tac, Tic-tac » ! Hey ko an ! relance « Tic-tac, Tic-tac » si tu ne veux pas nous avoir tous sur le dos.

Si sur ce site, tu as l’impression qu’on bloque « Tic-tac, Tic-tac », tu n’as qu’à déménager c’est tout. Mais « Tic-tac, Tic-tac » doit continuer jusqu’à la chute du régime de Goby Condé. Ton argument ne tient pas. Le combat doit continuer et continue.

Allez ! « Tic-tac, Tic-tac » reprend du service le mois prochain…

 

Benn Pepito

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