Pour la deuxième et dernière journée du forum Mining Indaba, qui s’est clôturé le 19 novembre, les responsables des collectivités bénéficiaires de la redevance minière ont dû présenter les projets d’intérêts communautaires réalisés jusqu’ici. D’après eux, quelques infrastructures ont été construites ou réhabilitées, telles qu’un centre de santé, une école ou une morgue. Mais les communautés locales attendent plus.
À cheval entre les quartiers Bel Air 2 et Bongonga, dans la commune de Kampemba, à Lubumbashi, un pont devant relier les deux quartiers est en construction. Il s’agit de l’un des projets communautaires réalisés avec les fonds de la redevance minière. « On a fait une structure avec des colonnes en béton armé et une ceinture, nous explique Guy Nkoy, le chef de chantier. C’est un pont d’une portée de huit mètres, d’une largeur de six mètres pour une capacité portante de 40 tonnes ».
Jeanne habite à moins de deux mètres de la rivière. À l’entrée de sa maison, elle a monté une digue de près de 50 centimètres à l’aide de sacs de sable. Pour elle, la priorité reste la lutte contre les inondations. « Lorsqu’il y a un débordement des eaux, c’est dangereux pour nous, explique-t-elle. On se retrouve parfois le lit dans l’eau, et les appareils comme le congélateur emportés par le courant d’eau ».
« Que la commune s’occupe de nos routes »
Pour les jeunes du quartier, l’autorité communale doit prioriser la réhabilitation des routes. « Dernièrement, il y a eu des cas de cambriolage ici mais la police ne peut pas atteindre notre quartier à cause du mauvais état de la route, déclare l’un d’entre eux. Que la commune s’occupe de nos routes ».
Pour sa part, le bourgmestre de la commune de Kampemba indique qu’il procède par étapes car il n’a perçu, en un an, que deux millions de dollars. Mais la société civile du Katanga lui reproche d’avoir consacré un quart de cette somme à la réfection de son bureau.
Avec RFI