Après la chasse aux opposants du troisième mandat, le régime d’Alpha Condé s’en prend encore aux médias étrangers. Selon nos confrères de Guineenews, deux journalistes de la chaine qatari Al-Jazeera, Nicolas Haque et Hugo Bogaeert, vidéographe hollandais travaillant aussi pour l’Agence Reuters ont été mis aux arrêts et détenus environ quatre (4) heures jeudi 17 octobre par la police du 28 septembre, qui les accuse d’espionnage et d’atteinte à la sécurité de l’état.
Une arrestation qui fait suite à la diffusion sur la chaine qatari, du reportage des journalistes montrant les exactions faite par les agents de sécurité à l’encontre des citoyens de la commune de Ratoma, à Conakry pendant les manifestations du FNDC.
Cette attitude du pouvoir d’Alpha Condé démontre davantage la dérive autoritaire, qu’il incarne depuis quelques années. L’acte a suscité assez d’indignations dans le monde. Sur son compte Twitter François Patuel, chercheur en Afrique de l’ouest pour l’ONG Amnesty international déplore cette expulsion des journalistes, alors qu’ils sont venus couvrir les manifestations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Il indique que cela prouve maintenant les difficultés auxquelles les journalistes guinéens sont confrontés. Le musellement de la presse est une évidence dans ce pays.
Dans un communiqué, la Haute Autorité de la Communication (HAC), a annulé les autorisations de reportage pour les journalistes concernés. L’instance régulatrice des médias se argue avoir reçu une demande de couverture médiatique des zones minières de Boké, émanant de ces journalistes d’Aljazeera et non pour la manifestation du FNDC.
En attendant, les deux hommes de plume et micro d’Aljazeera, tous deux basés à Dakar au Sénégal sont expulsés de la Guinée. Mais la HAC, parle d’annulation d’autorisation.
Karaiba Diaby pour afriquevision.info
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