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L’équipe de rivaux, l’autre mal !

Notre gouvernement, celui dirigé par Ibrahima Kassory Fofana, nommé par le Pr. Alpha Condé avec sa quarantaine de Généraux sans colonies, marqué par des divergences, des contradictions, des égos surdimensionnés, des agendas cachés ressemble à une vraie armée mexicaine.

L’homogénéité tarde à prendre forme. La solidarité est apparente. La collégialité, le frein. Le recrutement du personnel dirigeant trahirait le principe de solidarité et de vision commune. Ce gouvernement donne l’impression d’un corps sans tête ou d’une maison sans fondation. Personne n’obéit à personne. L’autorité du chef de gouvernement est mise à rude épreuve par des ambitions personnelles de chacun ou la volonté de succession qui anime tous.

Des Ministres de mêmes humeurs se constituent pour former des clans. Ça se déchire, ça se coupe les pieds et ça se livre en spectacle à l’aube d’un remaniement gouvernemental.

Les munitions avec des dossiers accablants parfois des dénonciations calomnieuses ou des soupçons tendancieux  n’en finissent point. On fouille dans de vieux dossiers, on déterre des histoires gênantes et on invente des contrevérités pour accabler tel ou tel autre dans le but d’éliminer un adversaire ou de mettre en mal le groupe auquel il appartiendrait auprès du Chef de l’État. Une façon de justifier les complicités des uns et une occasion pour les autres, de faire tomber en disgrâce le lot de soutiens.

Cette période est la bonne pour couper des têtes, s’offrir des ennemis ou gagner un capital sympathie auprès du grand bienfaiteur de tous.

Dans cette tempête avec ses rafales d’empoignades, Alpha n’est plus maître du temps. En d’autres termes, le Président ne préside pas et le Premier Ministre ne gouverne pas. Il n’y a ni commandement ni obéissance, c’est l’anarchie hiérarchisée avec pour conséquence, l’affaiblissement de l’autorité de l’État.

Le pouvoir est à nu. Alpha Condé est dans un gros labyrinthe. Les clans se disputent sous son regard impuissant. Il ne peut ni avancer ni reculer. Notre Président calculateur politique est devenu l’otage de ses combinaisons. Fragile et indécis qui voit son autorité voler en éclats.

Tous ces vrombissements au sommet ne garantissent ni la sérénité ni le sérieux. C’est un déshonneur caractérisant et une faiblesse signifiante. Le Président doit reprendre la main avant qu’il ne soit trop tard. Il est temps pour lui de siffler la fin de la récréation dans sa cour sans rien craindre. Le pouvoir c’est l’autorité. Le décret est son ballon de foot pour remettre de l’ordre.

Des fusibles doivent sauter et maintenant pour espérer une certaine tranquillité. Même si, elle sera de courte durée. Car, on dit souvent qu’ : « une hirondelle ne fait pas le printemps ». C’est-à-dire que, changer le gouvernement baissera la température mais ne calmera pas la fièvre. Que l’apparence ne trompe personne !

 

Habib Marouane CAMARA

Journaliste-Chroniqueur

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