Après le Maghreb, l’Éthiopie, le Nigeria, le Sénégal, le Kenya, la Côte d’Ivoire, etc., qui ont tous adopté une nouvelle approche de la mobilité (métro et/ou tram et/ou TER), ce sera bientôt au tour de la Guinée d’être touchée par le phénomène : un métro urbain, allant du Km36 à Kaloum en passant par Gbéssia-aéroport, pour une mise en service effective en 2024. C’est possible et nous le ferons, d’autant plus que ce sera l’occasion de ne pas exporter l’électricité de Souapiti vers les réseaux d’interconnexion avec le Sénégal, le Mali, la Sierra Léone, le Libéria.
En effet, contrairement à la volonté du pouvoir actuel, une bonne partie de la production de notre barrage sera destinée à faire fonctionner notre métro, avec l’assurance de générer de confortables recettes multidimensionnelles (ventes de tickets, abonnements, publicité dans le métro, installation de boutiques dans les stations, etc. …) permettant de couvrir les coûts (d’exploitation, de maintenance et d’alimentation du métro).
Ainsi, avec le RMG (500 000 francs par mois et par habitant) et le métro souterrain (qui divisera par quatre ou cinq nos temps de trajets tout en supprimant nos embouteillages), l’Etat n’aura plus besoin de subventionner l’électricité. Nous pourrons ainsi atténuer rapidement l’impact budgétaire de nos barrages, rembourser la dette accumulée dans le passé et garantir notre autosuffisance énergétique.
Il reste à se demander avec quel argent le métro sera financé. Là-dessus, sachant que les 37 km du métro d’Abidjan coûtent 1,37 milliard d’euros et que la corruption coûte 148 milliards de dollars à l’Afrique (ce qui représente une moyenne de 2,741 milliards de dollars de perte annuelle par pays africain, cf. rapport de la BAD), il y a matière à financer l’équivalent de deux métros par an grâce à la récupération de cet argent de la corruption et des détournements opérés à ciel ouvert en Guinée.
Ibrahima Bah, Respect des deniers publics et du citoyen, https://rdpc.online/