Tribune. Dans l’histoire de chaque nation, il arrive souvent des moments que ses fils et filles se posent des questions. Il en est ainsi de la Guinée. Une question toute simple se pose: c’est quoi réellement le problème de la Guinée ?
En réalité, le pays souffre de l’homme qui est à sa tête depuis neuf ans. Certes, on ne peut pas lui faire le reproche de tous nos malheurs depuis la naissance de notre ère. Cependant, ce dont il est aujourd’hui responsable est malheureusement grave et ignoblement impardonnable.
Depuis qu’AC est venu au pouvoir, nous sommes devenus plus que jamais dévastés dans l’unité de la nation. Nous nous sommes appauvris par le biais d’un système sans vision et sans amour pour un lendemain meilleur au profit du pays. Un système qui nous laisse à la merci des tueries sélectives ou ciblées, de l’insalubrité, des embouteillages, de l’insécurité, de la mal nutrition, du manque criard de toute réponse à nos besoins fondamentaux (eau, électricité, école, hôpitaux, routes et ponts).
Il s’est essayé dans pas mal de secteurs avec des acrobaties dignes d’un gouvernement amateur dont tantôt c’est le président qui crie à la tromperie d’un chef d’entreprise tantôt c’est un membre du gouvernement qui reconnaît vertement avoir été arnaqué par un tel; si ce n’est la mort du chinois que l’on évoque. Ridicules gouvernants.
Aujourd’hui, plus qu’hier, nous sommes en face d’un régime qui est sortant, mais qui ne l’entend pas ainsi tellement ce qu’il y a à prendre est doux sans aucun souci de rendre compte au peuple qui se retrouve nargué.
Le peuple s’est exprimé clairement face au problème qui lui est présenté sans ambages. Des marches populaires dans la capitale et à l’intérieur du pays. Ça n’a pas suffi. Le peuple s’est manifesté et a protesté contre tout le système dans plus de 2/3 du pays : Basse Côte, Moyenne Guinée et la Forêt ( notamment Nzérékoré).
Le FNDC a fait subir l’état un revers cinglant que ce dernier a ensanglanté. Paix à l’âme de nos martyrs: Diallo, Fofana etc. (même si les parents du jeune Fofana admettent l’explosion d’un air bag, entendez « sac à air » en anglais. Justice leur sera inoubliablement rendue.
Le FNDC a dirigé le pays pendant trois jours avec la détermination de la majorité du peuple sans aucune arme en dehors du patriotisme et de la volonté de changement.
Mais tout cela n’ébranle pas le président qui sait pertinemment qu’il n’est pas l’émanation du peuple mais plutôt d’une cooptation internationale qui l’a parachuté là où il est aujourd’hui.
Le FNDC a bataillé et a gagné dans la bravoure une lutte farouche contre des gens armés de gaz et de fusils d’assaut. Le bilan, il est à l’actif du gouvernement. Trop noir. Mais il nous rend plus que jamais requinqués.
Nous combattrons ce régime qui s’en fout du peuple pour qu’enfin règne en Guinée la démocratie, la coexistence pacifique, le respect du droit ou des lois de la république par tous et toutes.
Le FNDC a prouvé, à suffisance, sa force d’action sur le terrain. Il empêchera n’importe quelle activité à n’importe quel moment de l’année. Les élections, le référendum et patati patata, nous bloquerons tous ces machins sur notre passage. On se donne rendez-vous le mardi 21 janvier pour une autre démonstration plus belle et le mercredi pour le couronnement de la semaine.
Nous avons un président illégitime face à un peuple déterminé dont la position se trouve, enfin, reconnue par la France de par le biais du breton Jean Yves Ledrian, ministre français de l’Europe et des affaires étrangères qui dit en ces termes : « C’est la situation la plus sensible aujourd’hui (dans la région) et l’engagement du président Alpha Condé à demander une réforme de la Constitution ne nous paraît pas être obligatoirement partagé ni par sa population ni par ses voisins ». Ne dit-on pas que mieux vaut tard que jamais. Wassalam !
Boubacar 1 BARRY
Citoyen guinéen pour une alternance en 2020