Le délégué du ministre des Affaires étrangères d’Arménie Davit Manukyanin célèbre après avoir appris que la prochaine COP se tiendra en Arménie en 2026, lors du sommet COP16 à Cali, en Colombie, le 31 octobre 2024.
L’Arménie a été élue face à son ennemi régional, l’Azerbaïdjan, pour accueillir en 2026 la 17ème conférence des Nations unies sur la sauvegarde de la nature. Cette annonce est intervenue à l’issue d’un vote inédit des pays membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB) réunis en Colombie pour la COP16.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan, en conflit depuis des décennies, étaient tous les deux candidats pour accueillir le prochain sommet onusien sur la biodiversité. Et pour la première dans l’histoire de la Convention sur la diversité biologique (CDB), un vote à bulletin secret a dû être organisé pour les départager. L’Arménie l’a emporté avec 65 suffrages exprimés contre 58, a annoncé en plénière la présidente de la COP16 qui touche à sa fin dans la ville de Cali.
Depuis la naissance de cette convention en 1992, les pays membres avaient jusqu’ici toujours fini par trouver un consensus sur le pays hôte, selon le porte-parole de la CDB David Ainsworth. Il avait été décidé à la COP13 au Mexique que la présidence de la COP17 reviendrait un pays du groupe de l’Europe centrale et de l’Est qui, à l’ONU, comprend la Russie et les pays du Caucase.
C’est à la COP17 que les pays doivent faire un bilan à mi-parcours et éventuellement muscler leurs efforts. Mais la crédibilité de ce bilan dépend de règles complexes qui doivent être adoptées à Cali et ne font toujours pas consensus au dernier jour du sommet.
« Nous serons très heureux d’accueillir toutes les délégations (…), le gouvernement arménien fera tout son possible pour que la COP17 soit un véritable succès », a annoncé Davit Manoukian, du ministère arménien des Affaires étrangères, en remerciant les délégués présents à Cali.
Les deux anciennes républiques soviétiques sont en conflit depuis des décennies à propos du Haut-Karabakh, une enclave montagneuse désormais sous souveraineté azerbaïdjanaise. Peuplée en majorité d’Arméniens, elle a été reprise militairement par Bakou en septembre 2023, et la population entière de près de 120 000 personnes s’est réfugiée en Arménie.
Les négociations de paix entre les deux pays n’ont pas encore abouti malgré la pression de la communauté internationale qui s’est accrue sur Bakou pour que l’accord de paix soit signé avant la COP29. L’Ouzbékistan était également un temps en lice, mais s’était retiré.
Par RFI avec AFP