Les choses se clarifient petit à petit sur les profils des postulants pour l’exploitation du gisement de fer de Simandou en Guinée. Malgré la chute drastique du prix du minerai de fer à l’international, le régime de Conakry s’est entêté à brader l’une des plus grandes réserves de cette catégorie de ressources naturelles dans le monde. Les dossiers de candidatures suite à l’appel d’offres lancé récemment par Alpha Condé en vue de l’octroi des blocs 1 et 2, à une société minière semblent être clos.
Parmi les entreprises extractives qui ont soumissionnées leurs actes de candidatures, figure la juniore guinéenne de la bauxite, la société minière de Boké et son producteur (SMB-Winning), qui exploitent de manière exponentielle la substance bauxitique dans la région de la Basse-Guinée. Elle, qui est qualifiée l’enfant gâtée de la présidence guinéenne, son PDG détient un autre titre minier celui de l’Alliance Mining Commodities (AMC), qui est en phase de développement de ce projet d’exploitation de la bauxite dans la localité de Gaoual. Désormais, elle lorgne le plus grand patrimoine minier de fer de la Guinée, dont le taux de production était estimé par Rio Tinto d’alors à cent millions de tonnes par an et 45 milles emplois directs et indirects.
Avec sa taille et les conditions opaques dans lesquelles, elle a obtenu ses titres, pourrait-elle décrocher et développer ce projet de fer à la veille de la fin et dernier mandat de son mentor, Alpha Condé ? Sachant que Rio a décliné le développement dudit projet, dont les véritables motifs n’ont pas été élucidés par la compagnie.
Mais, elle n’est pas la seule parmi les candidats ayant soumis leurs dossiers. Selon nos, confrères de l’agence ecofin, la compagnie australienne Fortescue Metals Group a confirmé lundi qu’elle a aussi soumis une offre pour développer les deux blocs du gisement de minerai de fer Simandou au sud de la Guinée.
« Suite à la diffusion d’informations lors d’une réunion publique tenue en Guinée, la semaine dernière, Fortescue confirme sa participation à l’appel d’offres pour les blocs 1 et 2 de Simandou. Les détails de l’offre de Fortescue sont confidentiels et il n’y a aucune garantie que l’offre soumise sera retenue », a déclaré Elizabeth Gaines, la PDG de la compagnie, à Reuters, lundi.
Dans la même logique, elle a indiqué qu’en accord avec le programme de développement actif d’affaires de la société, cette dernière s’intéresse aux « opportunités mondiales dans le secteur du minerai de fer et d’autres matières premières, conformément à sa stratégie et son domaine d’expertise ».
Alors qu’une commission du gouvernement examine les offres et devrait prendre une décision bientôt, cette sortie démontre encore une fois l’intérêt que suscitent les ressources de Simandou sur le marché mondial. Malgré l’incroyable potentiel qu’il représente pour l’économie guinéenne, le développement du projet est retardé depuis plusieurs années par de longs litiges juridiques.
Pour rappel, après l’appel d’offres international émis par le gouvernement guinéen, l’opposition et d’autres observateurs du monde minier avaient qualifiés cet acte de bradage, d’autant plus que la valeur du minerai en termes de prix est en baisse et l’actuel pensionnaire du Palais Séhkoutoureya tire vers la fin de son règne.
La SMB, qui produit plus que la CBG avec plus de 20 millions de tonnes de bauxites par an et qui paye moins de taxes à l’Etat guinéen va-t-elle remporter ce marché ? Tout porte à croire que vu ses privilèges avec des exonérations fiscales à outrance, rien ne va surprendre les guinéens.
Affaire à suivre……….
Mamadou Diallo pour afriquevision.info
@Afriquevision1