Le Président du Model, Aliou Bah a fait une mise au point assez responsable ce vendredi dans l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’, à propos de la participation controversée de certains partis politiques membres du FNDC à la Présidentielle du 18 octobre 2020.
En toute logique, le divorce entre les tenants du boycott de l’élection et ceux de la participation ne se justifie pas. Si les uns et les autres sont sincères, juste une question de démarche les différencie, les deux options visant l’alternance comme objectif à terme.
Ce qui est par contre ahurissant, c’est l’attitude de certains responsables de partis dits d’opposition, qui disent ne soutenir aucun des douze candidats. En réalité, ces chefs de parti, même s’ils clament à hue et à dia être opposés au troisième mandat, caressent le secret espoir de le voir prospérer.
On ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire. Que personne ne se trompe là-dessus. La Présidentielle du 18 octobre relance le débat de l’unité de l’Opposition en Guinée et plus généralement en Afrique. Avec la future consultation, nous assistons à la résurgence du syndrome ‘’Si ce n’est moi, vivement l’ancien’’. C’est le mal de l’Opposition politique en Afrique, qui fait le lit de la mauvaise gouvernance et favorise la présidence à vie pour les dictateurs.
Feu Général Lansana Conté avait quasiment offert l’alternance à la Guinée en 1992, à travers sa proposition de limitation du nombre de partis à deux. Les fameux ‘’opposants’’ d’alors, tous omnibulés par la quête du pouvoir chacun pour soi-même au mépris de l’alternance et de la démocratie, ont unanimement rejeté la gracieuse offre. Lansana Conté en a profité pour s’incruster dans le fauteuil présidentiel.
La Guinée se trouve à la croisée des chemins. Aujourd’hui, les partis politiques, Organisations et Mouvements de la Société civile affichés opposés au troisième mandat, atteignent largement la masse critique nécessaire à dégager la mafia de notre pays. Si l’alternance est véritablement le souci de nos fameux opposants, les voies et moyens pour y arriver ne font pas mystère.
Dieu est imploré pour son soutien à la bonne cause. Il est au contrôle, Il interviendra.
Sény Facinet Sylla
Ex. Secrétaire Général Adjoint
des Affaires Religieuses