Londres, la capitale de la Grande Bretagne, accueille du 2 au 5 juillet 2019, la conférence annuelle de Tax Justice Network, une Organisation Non Gouvernementale qui mène des actions pour une meilleure justice fiscale dans le monde. La rencontre réunit des experts et académiciens de divers secteurs, qui viendront discuter sur la manière dont les banques, cabinets d’avocats et firmes d’audit contribuent à la grande parade du démantèlement fiscal dans le Monde.
La rencontre a débuté avec une présentation de certaines pratiques des investisseurs directs étrangers, qui privent les pays destinataires de leurs capitaux, d’importants volumes de recettes fiscales et qui parfois leur laisse un passif environnemental conséquent après leur départ.
Cette conférence de TJN intervient un mois juste après la publication par l’organisation d’un indice des paradis fiscaux sur les entreprises.
Il est ressorti de ce document, que derrière la compétition pour l’attractivité des investisseurs en Afrique, se cache le piège de la réduction des ressources fiscales mobilisables par les pays. Ainsi par exemple, la France et la Grande Bretagne, qui sont jusqu’à 70 fois plus riches que leurs partenaires africains, sont aussi ceux qui ont été les plus agressifs de l’OCDE, en matière de négociation des accords fiscaux avantageux pour leurs entreprises.
« La conférence entre dans le cadre d’une volonté de s’informer mutuellement des dernières évolutions et techniques d’entreprises pour éviter de payer globalement les impôts », a confié Alex Cobham, le directeur exécutif de Tax Justice Network. Selon le rapport 2018 de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, la mobilisation des ressources fiscales, en Afrique subsaharienne notamment, dépasse difficilement les 21% du produit intérieur brut.
La sous-région a pourtant besoin d’un maximum de ressources pour apporter des réponses aux besoins d’infrastructures et autres investissements publics, pour l’amélioration de son environnement économique. Or dans le même temps, les pays qui la composent n’ont pas toujours la notation qu’il faut pour obtenir des prêts à taux avantageux sur le marché international de dette.
Agence Ecofin