Depuis quelques années, la transparence dans l’activité des ressources naturelles alimente les débats entre organes régulateurs, promoteurs et activistes. Face à la floraison des entreprises minières avec une exploitation exponentielle, les acteurs de la société guinéens qui œuvrent pour la bonne gestion des revenus issus des industries extractives ont débattu cette semaine à Conakry, sur la mise en place d’une loi sur les véritables propriétés réelles des sociétés minières en Guinée. L’objectif est de favoriser la conformité de la norme ITIE 2016, qui donne un moratoire aux pays de publier l’identité de tous les propriétaires d’une compagnie minière, plus tard en janvier 2020.
C’est pourquoi, la coalition »publiez ce que vous payez », avec l’appui technique et financier de Natural Resource Governance Institute (NRGI) a organisé cette rencontre, qui a réuni une quarantaine d’acteurs imprégnés des enjeux de la gouvernance des ressources naturelles. A l’issu des échanges les participants ont approfondi les réflexions sur l’avant-projet de loi.
Pendant les travaux en groupes, la société civile et des médias spécialisés dans le secteur, ont réussi à apporter des amendements du document présenté à cet effet. Ledit document sera soumis après au ministère des mines et de la géologie avant d’être mis à la disposition du Parlement pour une lecture et adoption.
L’enjeu est de taille, car la divulgation des détenteurs des sociétés ou entreprises minières est une étape importante pour la transparence, mais aussi d’éviter l’évasion fiscale, la création des sociétés écrans, le fléau déniché par le « Panama perpers » et même le syndrome hollandais ou encore la malédiction des ressources et tant d’autres.
La Guinée pourrait-elle se conformer à cette norme ? Quand on sait que, le pays est classé parmi les plus corrompus du monde avec à la clé des conflits d’intérêt entre décideurs publics et les multinationales évoluant dans les mines.
Karaiba Diaby pour afriquevision.info
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