Les contestations se multiplient en Europe depuis quelques mois sur le projet de référendum qui pourrait permettre à Alpha Condé de s’éterniser à la présidence. Ce samedi 28 septembre, plusieurs guinéens résidents en France et en Belgique, ont manifesté dans les rues suite à l’appel lancé par l’antenne du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Avec des slogans ‘’Non au référendum’’ encore « Non à un troisième mandat pour le président de la République », que cette diaspora a pris d’assaut la place de Luxembourg à Bruxelles et la place du Trocardéro-et-du-11-Novembre dans le 16e arrondissement de Paris.
Dans le rang des manifestants plusieurs grandes figures politiques y étaient, dont la candidate malheureuse de la présidentielle de 2015, Marie Madeleine Dioubaté, en plus Moussa Baldé, coordinateur du Mouvement la République Emergente et Moderne (REM), ancien candidat des élections communales de février 2018 à la mairie de Ratoma.
Ces leaders ont dénoncé dans leurs discours la corruption, le chômage, les détournements de fonds publics, la violation des droits humains et de la constitution, qui caractérisent le régime de Conakry.
Pour eux, les guinéens doivent se lever pour barrer la route à Alpha Condé et son clan qui sont devenus une catastrophe pour le pays. « Il faut que la jeunesse puisse prendre le devant dans cette lutte, car l’alternance doit être une priorité pour cette couche longtemps marginalisée », a indiqué le leader de la REM.
‘’Quand il y a échec, nous sommes toujours les victimes. C’est pourquoi, les jeunes guinéens ne doivent plus se laisser diriger par une génération qui ne répond pas aux exigences du monde du 21è siècle. En 2020, c’est l’alternance et ça avec la jeunesse », a égrainé l’ex tête de liste du mouvement indépendant.
Pour Mme Dioubaté ‘’l’état dans lequel se trouve la Guinée aujourd’hui est catastrophique. Le désespoir dans le pays a poussé des jeunes à s’aventurer en Europe. »
« Il est important que tout le monde se lève pour dégager ce régime, si non Alpha Condé va mourir au pouvoir », a lancé l’ex présidente du parti écologiste (PEG).
Même climat de dénonciation à la Place du Luxembourg à Bruxelles, où des guinéens ont également affiché leur farouche opposition à l’adoption d’une nouvelle constitution qui pourrait permettre à Alpha Condé de briguer un troisième mandat ou une présidence à vie.
Pour rappel, des guinéens ont bravé le pavé la semaine dernière aux Etats-Unis, où le président guinéen était en séjour. Désormais, c’est la chasse à l’homme partout où il passe. Le ton est donné, la Guinée est face à son histoire et son avenir.
Thierno Barry depuis Paris pour afriquevision.info
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