Chronique. Bien connues en Guinée, les punaises de lit empoisonnent le quotidien de nombreux ménages. Nul n’est à l’abri : que l’on soit riche ou pauvre, il est facile de les attraper dans les espaces publics (environnement de travail, mosquées, églises, transports en commun, …) ou privés (proches, amis, …) et de les emporter chez soi, sans s’en rendre compte.
Il est pourtant facile de s’en débarrasser en utilisant un appareil à vapeur sèche, haute température (au moins 120°C).
Attention : l’utilisation de produits chimiques tels que les insecticides est fortement déconseillée. En témoignent les intoxications, suivies de morts foudroyantes, que ces produits toxiques provoquent. Je me souviens d’une femme qui avait perdu ses trois garçons, à Conakry, du fait de l’utilisation d’un insecticide contre ces punaises. Cette digne et brave mère, malgré son drame personnel, avait saisi les médias pour conseiller le « peuple de Guinée de ne pas utiliser ces produits, pour ne pas être dans la même situation » qu’elle. Mais, malgré son précieux conseil, les intoxications (par inhalation de produits anti-punaises de lits) continuent d’endeuiller de nombreuses familles (la presse guinéenne a eu à relater plusieurs cas similaires au drame susmentionné).
Au passage, il est à rappeler que les punaises de lit sont des perturbatrices de signaux wifi (lorsqu’elles s’introduisent dans les appareils électroniques, attirés par la chaleur et le dioxyde de carbone) et peuvent infliger des courts-circuits et des incendies.
Cela dit, compte tenu du coût social que représentent les punaises de lit, je propose la création d’un Service public pour les éradiquer gratuitement sur l’ensemble du territoire national. En effet, le bénéfice social de l’éradication gratuite est très largement supérieur au coût. C’est pourquoi, dès notre accession au pouvoir, nous mettrons en place un numéro vert et un site internet dédié, afin que chaque foyer infesté puisse s’inscrire, facilement, pour une intervention gratuite à 100%.
Pour opérationnaliser ce nouveau service public, nous créerons des bureaux régionaux et recruterons des agents publics, parmi nos nombreux jeunes diplômés sans-emploi qui peinent à trouver du travail.
Avec ce dispositif (qui ne coûte quasiment rien en termes budgétaires), les retombées (économiques, sociales, …) seront immédiatement visibles et durablement bénéfiques à l’ensemble de la population.
Ibrahima Bah
Docteur en Sciences économiques, candidat à l’élection présidentielle 2024,
Respect des deniers publics et du citoyen, rdpcguinee@gmail.com