Liberté d’expression bafouée, médias brouillés, internet coupé depuis plus de deux mois, la Guinée vit dans une situation terrible sous l’ère du chef de la junte au pouvoir, le colonel Mamady Doumbouya. Pour protester contre ce musèlement gravissime de la presse, les syndicats de la corporation des organes de médias privés ont appelé ce jeudi 18 janvier à un déferlement dans les rues de la capitale Conakry pour amener les putschistes à libérer l’espace médiatique et numérique du pays.
Mais les tenants du pouvoir n’admirent pas cette action qui constitue à leurs yeux une défiance des journalistes à leur autorité. De l’acte à la parole, les pensionnaires du palais Mohamed V, ont déployés un contingent de sécurité à aller cueillir les hommes de micro et de la plume dans leur maison commune (Maison de la presse) sise à la minière, un quartier chic de la ville.
Au total neuf (9) d’entre eux ont été mis aux arrêts et conduits dans les geôles tenus par les gestionnaires de la transition.
Les journalistes écroués sont :
- Foulamory BAH, du courrier de Conakry,
- Saa Alou Yombouno, Kaback TV,
- Mohamed Émile Soumah, Kaback TV,
- Mikaïlou Barry, le vérificateur.net,
- Djiwo BAH, libre Afrik,
- Naby Laye Camara, du groupe Djoma et correspondant de la chaîne Africa24,
- Djéli Mady Kouyaté, D.G Évasion
- Aboubacar Touré du site Africavision7.com
- Favela Diawara du site Tabouleinfo
Selon le bureau exécutif du SPPG, les journalistes arrêtés ont conduits à une destination inconnue.
Mamadou DIALLO