Le 2 octobre 1958, la Guinée a été déclarée indépendante par le général dégaule avec un discours de malédiction « vous êtes libres et indépendants comme vous l’avez sollicité, mais vous allez payer les frais ». C’est justement avec ce speech outrant que le numéro un de la France à l’époque a laissé le pays de Ahmed Sékou Touré.
Ce lundi, marque les 59 ans d’accession de la Guinée à son indépendance et même à sa souveraineté, de cette date jusqu’à nos jours, le pays a enregistré plusieurs évènements tragiques et a connu cinq présidents dont trois légitiment élus. Mais, pour cette année, contrairement aux années antérieures où l’ambiance était festive avec la rotation dans les différentes villes, ce 2 octobre 2017, est célébré dans un environnement pollué par des crises politico-sociales.
L’actuel président guinéen, Alpha Condé et ses adversaires politiques sont à couteau tirés depuis plusieurs mois sur des questions électorales et sociales. Tantôt c’est l’opposition qui est déchainée par un comportement administratif absurde du pouvoir en place, de l’autre côté, le régime est figé et même galvanisé par le caractère nihilisme et détruisant de ses soit disant réformes et chemin de l’émergence du pays.
C’est dans cette condition d’instabilité politique que le pays souffle ses cinquante-neuf ans de galère avec un pouvoir qui peine à mettre en place toutes les institutions. Pour l’heure, l’opposition est dans les préparatifs de ses prochaines manifestations et villes mortes prévues le 4 et 5 octobre, avec comme point de revendication la non tenue des élections communales à date indiquée.
Et quand à Alpha Condé, il a procédé au traditionnel dépôt de la gerbe à la place des martyrs avec l’absence de ses opposants sur le lieu. A la veille de cette journée, le président en exercice de l’Union Africaine a tenu un discours dans lequel il a gracié un certain nombre de prisonniers sans pour autant précisé la nature de ces incarcérés.
Mamadou 3 Diallo pour afriquevision.info
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