C’est la triste nouvelle que la corporation de la presse guinéenne vient d’enregistrer. Le journaliste Lansana Camara, directeur de publication du site d’informations Conakrylive.info a été entendu cet après-midi 26 mars 2019 à la direction de la police judiciaire (DPJ) avant d’être conduit et incarcéré à la maison centrale de coronthie à Conakry.
L’homme de médias est accusé de diffamation par le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étrangers, Mamady Touré. Cette arrestation fait suite à la publication par le journaliste le 21 janvier 2019, d’une information, faisant état d’un détournement de 2,4 milliards de francs guinéens par le département des AE.
Pour rappel ces dernières années, plusieurs ministres et responsables des services publics de la Guinée se livrent à l’atrocité contre les journalistes. Alors que la loi L02 sur la liberté de la presse écarte cette méthode revendicative à l’égard des médias par toute personne diffamée par voie de presse. Le 28 janvier 2019, le journaliste Saliou Diallo a été condamné après avoir été arrêté le 19 juin 2018 par le ministre de la justice Me Cheick Sacko. Il avait passé quelques semaines à la maison centrale.
Depuis le début de l’année 2019, plusieurs journalistes sont trimbalés devant les tribunaux pour les mêmes faits par des responsables publics. Ils attendent d’être fixé sur leur sort.
Notre confrère, Lansana Camara, correspondant de l’agence chinoise d’informations générales Chine-Nouvelle va passer sa première nuit dans cette maison d’arrêt et il allonge la liste des hommes de plume et de micro victimes par le régime d’Alpha Condé.
Ce phénomène intervient à un moment où plusieurs journalistes ont été tué dans ce pays dont le président est en posture de tripatouiller la constitution pour s’éterniser au pouvoir.
Mamadou Diallo pour afriquevision.info
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