Le gouvernement guinéen s’est dit indigné et très inquiet des déclarations politiques à caractère “ethnique et régionaliste” de certains leaders politiques de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principal parti d’opposition), selon un communiqué officiel publié lundi.
Le porte-parole du gouvernement a dénoncé ces déclarations des deux hauts responsables de l’UFDG faisant état de “prétendues discriminations d’une ethnie dans l’administration publique” du pays.
Les deux hauts responsables concernés sont Chérif Bah, vice-président de l’UFDG et Ousmane Gaoual Diallo, député et conseiller politique du président du parti Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition guinéenne.
“Ces déclarations irresponsables et totalement infondées sont de nature à créer de dangereuses tensions sociales et fragiliser l’unité nationale”, a déploré le gouvernement guinéen qui estime que de tels “propos sont de nature à remettre en cause les dispositions de la constitution et la charte des partis politiques interdisant toute discrimination à caractère ethnique, régional ou religieux”.
Par ailleurs, le gouvernement a rappelé que “les déclarations ou les commentaires à caractère ethniciste, raciste, xénophobe ou religieux, sont proscrits par la Constitution guinéenne”.
Et pour cause, il a rappelé ainsi l’article 3 de la constitution guinéenne qui précise que “les partis politiques ne doivent pas s’identifier à une race, une ethnie, une religion ou une région”.
“Le gouvernement se réserve le droit de faire appliquer les rigueurs de la loi contre tous ceux qui agissent en violation de ces dispositions constitutionnelles”, souligne le communiqué du gouvernement guinéen.
Au nom de l’unité nationale, le gouvernement a invité “le peuple de Guinée à entretenir la fraternité en son sein et à refuser de se faire l’instrument de ceux qui veulent le diviser”.
“La Guinée est une nation et c’est avec le concours de tous ses fils, sans discrimination, qu’elle pourra assurer son développement dans le travail, la justice et la solidarité”, conclu le communiqué du gouvernement, tout en rappelant la devise du pays (Travail-justice-solidarité).