La mélancolie n’en finit pas avec le pouvoir de l’octogénaire guinéen, Alpha Condé. Depuis son accession au fauteuil présidentiel le 21 décembre 2010, le foutoir est devenu la cheville ouvrière de sa gouvernance. Mais pour ceux qui le connaissent ou qui l’ont côtoyé savent que l’inexpérience de l’homme en termes de gestion des affaires publiques et même privées allaient conduire la Guinée dans un élan de désillusion.
Le tâtonnement et l’amateurisme qui maquillent son pouvoir depuis une décennie ont fini de clouer le fondement de la république. De nouveaux signent de chamboulement des valeurs du pays apparaissent tous les jours, au point que certains se demandent si le territoire est contrôlé par un chef de l’Etat avec ses sbires, dotés de têtes et de cœurs. La magistrature de cet ancien opposant historique est caractérisée par de nominations ethniques, de détournement de fonds publics sans que les auteurs ne soient inquiétés, des tueries de masse de ses opposants, journalistes et autres figures de contre-pouvoir, l’emprisonnement, la destruction de biens privés par ses forces publiques, la mise à disposition des agents de sécurité à des gamins qui n’ont pour compétence l’injure publique des opposés au régime et tant d’autres actes cyniques. La liste est loin d’être exhaustive.
Aujourd’hui l’exécutif guinéen est davantage délavé sur toute la ligne avec la falsification inédite aussi de la loi fondamentale du pays. Figurez-vous c’est du jamais vu dans l’histoire des Etats sérieux qu’on soumette une constitution au peule pour un référendum et qu’après le vote on promulgue une autre mouture chiffonnée, garnie de suppression d’une vingtaine de dispositions et que ce même peuple n’a pas pris connaissance. C’est le paroxysme total. L’image du pays est foudroyée à sa dernière échelle, par surcroit un président titulaire d’un diplôme en droit dans une prestigieuse université française et qui a aussi grandi et vieilli en France avant d’accéder au palais Séhkoutoureya par effraction. Le désespoir entrainé par le régenter est la conséquence de la faute grave qu’ont commise ses acolytes et complice de son accession à la plus haute fonction de l’Etat.
En attendant de trouver les voies et moyens pour s’en débarrasser de la plus grande fureur politique de l’histoire du pays, chacun va prendre sa dose pathétique avec une gélule poignante.
Mamadou DIALLO pour Afriquevision. Info
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