Washington, DC – Le 19 juin 2020, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 107,1 millions de DTS (environ 148 millions de dollars US) en faveur de la Guinée dans le cadre de la Facilité de crédit rapide (FCR).
Cette somme, ajoutée à l’allègement de la dette reçu le 13 avril au titre du Fonds fiduciaire pour l’endiguement et l’atténuation des effets des catastrophes (CCRT), aidera le pays à faire face aux besoins urgents de financement de la balance des paiements et du budget découlant de l’impact négatif de la pandémie COVID-19 et des mesures d’atténuation. Le financement du FMI contribuera également à catalyser le soutien financier des donateurs.
La Guinée est gravement touchée par la pandémie de COVID-19. L’aggravation de la situation mondiale et la propagation rapide d’une épidémie locale ont détérioré les perspectives de croissance à court terme de la Guinée et entravé les exportations minières et les recettes fiscales.
Le décaissement au titre du CCR fournira le financement nécessaire à la mise en œuvre du plan d’intervention des autorités pour faire face à l’urgence sanitaire COVID-19 et atténuer ses graves conséquences. Les principales mesures seront axées sur l’augmentation des dépenses de santé, la protection des plus vulnérables contre l’impact de la crise et le soutien au secteur privé. Les autorités prennent des mesures pour garantir la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des ressources pour faire face à la crise COVID-19.
À l’issue de la discussion du Conseil d’administration sur la Guinée, M. Mitsuhiro Furusawa, président par intérim et directeur général adjoint, a fait la déclaration suivante : « La Guinée a été gravement touchée par la pandémie de COVID-19.
L’aggravation de la situation mondiale et la propagation rapide d’une épidémie locale ont encore affaibli les perspectives à court terme. La pandémie et les mesures d’atténuation ont donné lieu à des besoins urgents en matière de balance des paiements et de financement budgétaire. Le décaissement au titre de la facilité de crédit rapide permettra de répondre rapidement à ces besoins et devrait contribuer à catalyser l’aide financière des donateurs.
« Les autorités ont adopté un plan global pour répondre à l’urgence et atténuer l’impact de la crise. Les principales mesures portent sur l’augmentation des dépenses de santé, la protection des plus vulnérables et le soutien au secteur privé. Les dépenses non prioritaires seront contenues afin de libérer des ressources pour la réponse à l’urgence. Les autorités mettent également en œuvre des mesures visant à garantir l’utilisation et le suivi appropriés des ressources d’urgence.
« L’utilisation de tampons externes tout en permettant une plus grande flexibilité des taux de change contribuera à répondre au choc tout en préservant un niveau adéquat de réserves. La banque centrale continuera à limiter ses interventions sur le marché des changes et à mettre en œuvre une stratégie d’intervention fondée sur des règles. La politique monétaire sera orientée vers la préservation de la liquidité du secteur bancaire tout en maîtrisant l’inflation. À cette fin, il sera important de limiter le financement du budget de la banque centrale.
« Au-delà de la réponse aux besoins immédiats découlant de la crise, il est essentiel de préserver la viabilité budgétaire et de la dette à moyen terme. Pour cela, les autorités viseront une trajectoire de déficit budgétaire primaire plus faible que prévu une fois la crise passée. Il sera également essentiel de garantir la transparence de la dette et de faire avancer les réformes visant à renforcer la gestion de la dette ».