Visiblement la pandémie de coronavirus qui sévit dans tous les pays du monde n’affecte pas la flambée de stocks chinois des produits miniers guinéens. Dans une récente annonce des données de l’exploitation minière du pays, le ministère guinéen des mines et de la géologie a indiqué la bonne santé de cette activité, qui est la principale source de revenu de l’État.
Troisième pays producteur de la bauxite, la République de Guinée se hisse de plus en plus dans le cercle restreint des pourvoyeurs de cette matière première à l’hexagone. Le cap du flot de son industrie extractive est toujours maintenu, malgré l’épidémie qui ravage les humains et les emplois dans le monde depuis plus de cinq mois.
À en croire, le département en charge des mines, le taux d’exportation de la bauxite a enregistré un résultat exponentiel, de 19,7 millions de tonnes affichées au second trimestre 2019 a bondi de manière croissante allant jusqu’à 22,6 millions de tonnes pour avril-juin 2020.
Une note qui confirme, la course contre le classement du pays d’ici la fin de l’année. L’ambition visée par l’autorité est de tripler la quantité de minerai rouge exportée, histoire d’occuper la deuxième place devant l’Australie.
Selon l’administration minière, l’activité aurifère a également augmentée, « les deux compagnies industrielles d’or, la société minière de Dinguiraye (SMD) et la société Ashanti Gold de Siguiri (SAG), ont exporté 118 300 onces, alors que la production artisanale de l’or a totalisé 819 002 onces. Pendant ce temps, le diamant a atteint 39,5 millions de carats sur la période, soit l’équivalent de 2,3 milliards de francs guinéens », dépeint l’institution publique.
Par ailleurs, le ministre des mines Abdoulaye Magassassouba se félicite de « la montée en puissance de certains projets miniers », notamment l’avancée significative du géant de Moscou Rusal qui, avec son usine Friguia, a réussi à accroître sa production bauxitique, de 68.972 tonnes en 2019 à 122.269 tonnes d’alumine de la période actuelle 2020.
Mais la vitesse effrayante empruntée par le régime de Conakry est loin d’être la meilleure gélule de lutte contre la pauvreté de ses citoyens. La dépendance de la rente minière est toujours de l’actualité de sa méthode de gouvernance.
Les indications macroéconomiques indiquent que ces derniers temps, la paupérisation ne fait que monter. L’accrue de la pauvreté est arrivée au point rouge, malgré cette embellie trompeuse.
Mamadou DIALLO pour Afriquevision. Info
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