Le dialogue social garanti par la Constitution est le socle du bon devenir de toute société. En témoigne le bon vivre ensemble dans les sociétés africaines. Venir dire ce que l’on pense quand on nous donne la possibilité d’avoir la voix au chapitre est d’une poigne élégante et citoyenne dans la participation au débat national, qui vaut mieux que de rester à se lamenter comme un enfant battu dans son petit coin et se recroqueviller dans son écrin.
Le dialogue est à la démocratie ce qu’est la parole à l’homme. Le rejeter d’un revers de main sans voir de près ce qu’il s’y trempe est un défi lancé à la quiétude et une menace invoquée à l’endroit de la paix sociale. La chaise vide ne garantit aucune compréhension ni aucun compromis dans nos divergences. Cependant, les oiseaux de mauvais augure ne peuvent planer au-dessus de nos têtes sans une interpellation de notre part et un rappel à leur endroit la limite de leur droit. Car le risque de présager fumées et poussières par cette attitude de gamin gâté est à tout temps élevé.
La concertation appelée par le Premier Ministre Dr. Kassory FOFANA qui en a légitimement le « devoir » est une responsabilité assumée. Cette culture qui, nous sommes certains, sera une, d’un « franc-parler » sans équivoque se doit d’être pérennisée dans nos actes au quotidien. Notre apprentissage de la démocratie tient bon à ce rythme et marche comme sur des roulettes. Aux côtés du Premier Ministre, des hommes d’Etat comme Tibou KAMARA, pétri d’expériences, qui ne tarit de talents pour toutes les fois que le devoir lui a fait appel et qui ainsi eut le recul nécessaire et la projection obligatoire dans le rassemblement des élites africaines autour de l’essentiel, est l’excellent choix qui garantit forcément l’impartialité des consultations et la relance de ce dialogue qui nous est si cher et précieux.
BAH Oury qui par exemple acquiesce et trouve pertinent cet appel à dialoguer en faisant le serment de dire ses vérités défendues depuis toujours est une dimension politique qui inspire le respect et force l’admiration. Sinon qui est le mieux indiqué dans un pays, avec lequel, nous pouvons discuter de l’avenir pour trouver une orientation gagnante pour notre Nation, que celui dont le Président de la République a instruit et qui de surcroît la Constitution spécialement mentionne ?
Certes c’est un exercice presque-douloureux si on a pas la maîtrise des paramètres qui nous guident, mais prendre de la hauteur et respecter le fondement de nos sociétés, la Constitution qui nous régit et les attentes de la majorité du Peuple est d’un patriotisme avéré et d’un souci non nombriliste dans nos démarches de conquête du pouvoir et de souhait de continuer l’exercice de la vie publique.
Par contre Dr. Faya MILIMONO et autres acteurs sérieux sur la scène politico-sociale doivent être conviés à la table de concertation en raison de la pluralité des avis des acteurs qui comptent. Les agréments ne doivent importer mieux quant à la motivation du choix des participants. Les élections communales et communautaires nous ont montré combien de fois le peuple est attaché aux acteurs indépendants de nos jours. Tenir compte de cet aspect est crucial, car la représentativité de ces derniers est hautement palpable voire indéniable. A M. le Premier Ministre d’élargir alors les consultations à plus d’acteurs pour rendre plus plausible cette action salvatrice, pour ainsi améliorer la démarche.
Ceux qui ne répondront à cet appel au dialogue, par orgueil, immaturité, rébellion ou désamour du vivre ensemble véritable, auront perdu la légitimité d’acteurs de paix sociale et de cohésion nationale. Et l’Etat doit les considérer ainsi afin de continuer à les sensibiliser dans le sens de l’amour de la Patrie et de l’évolution exponentielle de la société. Car nous n’avons besoin que d’inverser le sens de leurs énergies pour soutenir celles positives en vue d’accélérer notre développement social durable.
Ainsi, notre pays qui a tant besoin de l’intelligence et de l’énergie de tous ses fils sur son chemin vers l’illumination sera fier de ses enfants qui auront transcendé pour qu’il brille de mille feux.
Je vous salue.
Mohamed Lamine KEÏTA
Président du Mouvement
JEUNESSE RÉPUBLICAINE