Tribune. La Guinée sous Alpha CONDE est pour ne rien respecter en termes de normes mêmes celles établies par le régime lui-même ! La passivité du peuple de Guinée a endormi certains esprits et a encouragé le régime à continuer dans ce qu’il sait exceller le plus : tout dire pour ne rien faire, écrire les belles lois pour les violer ! Ceci est autant plus inquiétant que même les accords politiques issus des différentes rencontres avec le régime se sont limités là où ils ont été publiés. L’impasse politique dans laquelle se trouve la Guinée est le fait du régime et de l’inaction du peuple. Ce qui rend tout le monde coupable de la situation actuelle du pays.
Aujourd’hui encore les guinéens sont appelés à réécrire une page nouvelle de leur histoire en cherchant à ce que la constitution soit respectée afin de mettre fin aux alternances naturelles sur le continent. Par la force des choses, la Guinée se trouve encore là où elle avait été lors du soleil des indépendances : ce pays ne serait-il pas naturellement appeler à écrire l’histoire d’une Afrique libre puis d’une Afrique ancrée aux valeurs démocratiques ? En tout cas, le schéma actuel semble être celui du soleil des indépendances. Les guinéens doivent s’approprier cette autre mission hautement porteuse d’espoir pour une génération africaine qui a soif de la démocratie et de sa substance qu’est l’alternance politique démocratique.
A l’observance et à l’analyse de tout ce qui se trame sur les yeux de tous les guinéens, l’on ne se tromperait pas en indiquant la CENI comme la marraine du troisième mandat. Aujourd’hui cela est réellement perceptible par la façon dont les opérations d’enrôlement se tiennent partout sur le territoire national. Du déficit de consommables à l’enrôlement des minuteurs en passant la possibilité de se faire enrôler à plusieurs reprises, au planting des tablettes, au démarrage tardif puis timide des opérateurs, à la création de CAERLE clandestines (KANKAN 30 CAERLE), aux arrestations puis suspensions illégales des membres de CAERLE issus de l’opposition et la réduction du délai de 92 jours à 25 jours alors que la dernière révision remonte à 2015 et ce, dans la période prescrite à l’article 17 du code électoral révisé, ce sont là des preuves qui expliquent que la CENI n’est encore prête !
Alors que des voix se lèvent pour décrier la façon dont le processus est conduit, la CENI conduit à dérouler son chronogramme dont la finalité est d’octroyer à Alpha CONDE dont il a besoin pour se maintenir aux affaires.
En somme, tout guinéen qui lutterait contre le troisième mandat et qui n’y met pas ce qui précède dans la stratégie de ceux qui veulent pérenniser le pouvoir au détriment du peuple. Ainsi, l’on pourrait aisément comprendre que la CENI est la marraine du Troisième mandat !
Fodé BALDE, Homme Politique Guinéen, LA GUINÉE D’ABORD