Chronique. J’ai suivi les protestations des étudiants de l’UGLC-SC (Université Général Lansana Conté – Sonfonia-Conakry) concernant les mentions « passables » incrustées dans les diplômes correspondants. Ils demandent, notamment, l’annulation de ces dernières, arguant qu’elles pourraient « nuire à leurs perspectives d’emploi ».
Quant au ministère de tutelle, il ne semble pas vouloir revenir sur sa décision afin de pousser les jeunes à « s’améliorer » et à « obtenir des résultats futurs plus élevés ».
Cela montre que les divergences sont profondes. Dès lors, je me permets de suggérer un juste équilibre entre les deux : valoriser les étudiants qui excellent dans leurs études tout en encourageant les autres (compte tenu des efforts qu’ils fournissent pour décrocher leurs diplômes).
Plus concrètement, je propose que les hautes mentions (« très bien », « bien », … par exemple) soient les seules à figurer sur les diplômes. Autrement dit, il ne faut pas y incruster les mentions « passables ». Dès lors, ces derniers diplômes seront moins stigmatisants, bien perçus et parfaitement acceptables. Par conséquent, nos jeunes seront à l’abri de la démotivation, car ils auront à l’esprit que leurs efforts ne seront plus écornés par des mentions « passables » ostensiblement incrustées, ad vitam aeternam, sur leurs diplômes.
Ibrahima Bah
Enseignant, docteur en Sciences économiques, candidat à l’élection présidentielle 2024
Respect des deniers publics et du citoyen
