Jose Esono Ndong Bidang, un magistrat détenu depuis mardi au commissariat central de Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale, est décédé samedi.
Après son arrestation, il aurait dit aux policiers qu’il ne se sentait pas bien et qu’il voulait voir un médecin, selon son neveu.
Jose Esono Ndong Bidang a été conduit dans une clinique privée, où le médecin lui a dit qu’il devait être hospitalisé.
Les policiers se sont opposés à l’avis des médecins, arguant que le ministre de la Sécurité leur a demandé de repartir avec lui au commissariat, affirme le neveu du disparu.
Sa mort en détention survient à la fin d’un « dialogue national » en Guinée Equatoriale entamé lundi.
Avelino Mocache, le leader de l’Union du centre droit, un parti d’opposition, avait demandé jeudi au cours de ce « dialogue national » la libération des magistrats actuellement détenus au commissariat central de police du pays.
L’opposant a dénoncé une détention « arbitraire » de ces hommes de loi, affirmant qu’ils ont été arrêtés à la demande du vice-ministre de la Justice et non pas à la demande d’un juge comme prévu par la loi.
Ces magistrats sont en garde à vue « pour des raisons d’enquête », pour des faits présumés de corruption, a réagi le ministre de la Justice, Salvador Ondo Nkumu.
La durée maximale de la garde à vue est de 72 heures en Guinée Equatoriale.
La mort du magistrat Jose Esono Ndong Bidang, qui exerçait au tribunal de Malabo, a suscité de nombreuses réactions et la colère d’hommes de loi sur les réseaux sociaux.