L’adolescente suédoise de 16 ans, militante écologiste, engagée notamment contre les changements climatiques, participait ce 23 juillet à une réunion à l’Assemblée nationale. Elle était invitée par un groupe de députés trans-partisans qui travaillent sur ces dossiers. Des députés, notamment de droite, ont déclenché une polémique en expliquant qu’ils voulaient boycotter la présence de la jeune femme.
Pendant une dizaine de minutes, Greta Thunberg a redit avec ses mots, dans un anglais parfait d’ailleurs, l’urgence climatique qui devrait être la nôtre, celle de toute l’humanité. Un horizon très proche, peut-être plus proche qu’on ne le pensait, 2030, selon elle.
La voix parfois nouée, elle s’est presque indignée de devoir passer- elle, la petite Suédoise -, pour la méchante qui annonce des mauvaises nouvelles à ceux qui ne veulent pas les entendre, mais qui aurait pourtant tout pu faire pour que sa génération n’ait pas à en arriver là. En quelque sorte, Greta Thunberg, du haut de ses 16 ans, met les adultes face à leurs responsabilités égrenant, par exemple, le nombre de tonnes de CO2 qui ont été relâchées dans l’atmosphère depuis le début de son discours, dix minutes plus tôt.
Greta Thunberg a été très applaudie par un parterre de dizaines de députés, dans la salle Victor Hugo de l’Assemblée nationale. Des députés de tous bords, y compris des Républicains. Mais en revanche, personne du Rassemblement national. Trouvant son discours trop anxiogène, le parti de Marine le Pen avait en effet décidé de boycotter sa venue.
Greta Thunberg assiste dans l’après-midi au rituel des questions au gouvernement depuis une tribune d’honneur, cette fois dans l’hémicycle.
GretaThunberg répond à la polémique sur sa venue à l’Assemblée :
« Certaines personnes ont choisi de ne pas nous écouter. Ce n’est pas grave, après tout nous ne sommes que des enfants. (…) Par contre, vous avez le devoir d’écouter les scientifiques ».