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Gouvernance mafieuse : l’aveu de trop d’Alpha Condé !

Alpha Condé avoue avoir payé de “sa poche » un montant de 300.000$, sous recommandation du gouverneur de la banque centrale, a un soi-disant investisseur qui lui a présenté juste un projet sur un tableau.

Comment se fait-il qu’un homme qui a été sans emploi rémunérateur connu avant de devenir président et qui n’a jamais respecté les dispositions constitutionnelles relatives a la déclaration de ses biens encore moins celles de la mise en place de la haute cour de justice, se fait distributeur automatique de billets de banque en prétendant avoir « une poche » où il peut puiser banalement des montants importants dans un pays si pauvre ? L’immoralité de l’acte est en soi condamnable et en faire un sujet de rigolade est une foutaise à  l’endroit du contribuable Guinéen.

Tout porte à croire que notre banque centrale est devenue la poche du président sinon comment comprendre que cela soit le gouverneur de cette institution qui recommande le payement pour un projet d’investissement théorique au mépris de toutes les procédures prévues par la loi en la matière.

D’ailleurs quel est réellement le montant que le gouverneur de la BCRG a pris dans la « caisse-poche » du président pour cet énième payement mafieux ? Connaissant bien la réputation de Lounceny Nabé, il est facile d’imaginer les complicités dans ce genre de combines et la manne qui en sort finalement pour alimenter le circuit des cadres vampires de l’administration car de telles opérations sont toujours une opportunité pour en sortir le triple au minimum.

Si la Guinée n’était pas un pays de contre-valeurs par excellence avec des dirigeants aussi vautours et irresponsables, cet aveu aurait été un véritable scandale d’Etat avec toutes ses conséquences polico-judiciaires. Malheureusement, c’est par un tonnerre d’applaudissements que l’audience a réagi. Tellement que nous avons applaudi tout et n’importe quoi dans notre pays, finalement il est très difficile de savoir quel sens donné aux applaudissements.

Néanmoins ceci doit nous pousser à des interrogations du genre : Que ce qui va nous indigner ou choquer finalement ? Quelle image renvoyons-nous au monde d’autant plus que cet aveu est fait devant un parterre de diplomates étrangers ? Pourquoi dans notre pays un gestionnaire public qui distribue de l’argent est traité comme un homme généreux au lieu d’être traqué comme un voleur ?

 

Aliou Bah

Président de l’organe provisoire de direction du MoDeL

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