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GoodluckJonathanet Nicéphore Soglo en visite en Guinée pour dissuader Alpha Condé à un 3ème mandat 

La perdition de la crise sociopolitique en Guinée commence à inquiéter des ex dirigeants africains. Les anciens présidents du Nigeria Goodluck Jonathan et son homologue du Bénin, Nicéphore Soglo est en séjour en Guinée depuis ce lundi 9 décembre 2019. L’objectif de cette visite est de s’enquérir davantage les points d’achoppement entre le régime de Conakry et les acteurs sociopolitiques. Il sera l’occasion d’évaluer le processus électoral en cours, mais aussi éventuellement rencontrer Alpha Condé, histoire de lui dissuader sur son projet de présidence à vie. 
Mais selon notre confrère de rfi, les deux anciens chefs d’État d’Afrique de l’Ouest, le Béninois Nicéphore Soglo et le Nigérian Goodluck Jonathan, démarrent aujourd’hui à Conakry une mission de 5 jours à l’initiative du National Democratic Institute (NDI) et de la fondation Kofi Annan.
Officiellement, l’objectif est d’évaluer les préparatifs des élections législatives reportées à plusieurs reprises et annoncées pour février prochain. Mais l’enjeu pourrait être plus important, au vu du profil de la délégation.
Les opérations de recensement sont critiquées par l’opposition qui d’ores et déjà crie à la « fraude électorale ». Tandis que le projet – controversé – de nouvelle Constitution qui pourrait ouvrir la voie à un éventuel 3e mandat du président Alpha Condé « cristallise » toujours les tensions. Les manifestations ont fait une vingtaine de morts depuis la mi-octobre.
Deux anciens chefs d’État dans la délégation, « c’est une première », explique une source au sein de l‘organisation. « Un anglophone et un francophone, car toute la région est concernée ». Mais surtout, insiste cette source, deux présidents qui ont « quitté volontairement le pouvoir à la fin de leurs mandats. »
Nicéphore Soglo représente l’avènement du multipartisme issu de la conférence nationale au Bénin. Goodluck Johnathan, quant à lui, symbolise la première transition démocratique de l’histoire du Nigeria. Deux signataires de la « déclaration de Niamey » initiée, comme cette visite, par le NDI et la fondation Kofi Annan. Une déclaration qui avertit sur les risques de « recul démocratique » que peuvent entraîner des « modifications constitutionnelles intempestives ».
Les hôtes ont rencontré ce matin, certaines organisations locales, comme le front national pour la défense de la constitution (FNDC), l’association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI), aussi l’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL) et tant d’autres. Une façon pour eux d’avoir tous les éléments nécessaires pour désamorcer la crise. Reste à savoir, s’ils pourront persuader la galaxie présidentielle sur sa position de présidence à vie.

 

Karaiba Diaby pour afriquevision.info
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